Le stage de Valbonne au jour le jour

Le stage d’été de la POFM a lieu cette année du 14 au 25 août au Centre International de Valbonne, en continuité avec les années précédentes.

Jour 1 – lundi 14 août

Cette année le stage de Valbonne voit grand : 91 élèves et les 18 animatheurs (de cette première semaine) se sont retrouvés après un voyage plus ou moins mouvementé. On notera, sans citer les responsables (ce sont encore les parisiens évidemment) :

  • une valise qui poursuivit son voyage sans propriétaire (breaking news : elle attend sa propriétaire à Nice)
  • un ballon flambant neuf et un stock d’écocups millésimées qui continua également son trajet vers une destination inconnue, mais sans nous
  • trois élèves qui ont confondu la voie 21 et la voie 23 (par une chance inouïe, leur train allait vers Marseille avec quelques minutes d’avance sur le nôtre, ce qui leur a permis d’effectuer un transfert à Avignon)

Les Lyonnais ont calmement joué aux cartes en attendant les Parisiens et leur demi-heure de retard (du moins, c’est ce qu’ils racontent).

Ne pas tomber en panne de refroidissement de circuits pendant que l’on démonte la muraille au lieu d’écouter la conférence.

L’après-midi est dédié à l’acclimatation aux 30° à l’ombre (sans vent) pendant que l’on s’installe dans l’Octogone, bâtiment dont la topologie incompréhensible s’étend probablement dans un nombre fractal de dimensions. La muraille d’exercices commence à perdre quelques briques une dizaine alors que les animatheurs sont encore en train de déballer les jeux de société… Chacun passe aussi un petit entretien pour lui attribuer le meilleur groupe de niveau, de A (collégiens débutants) à E (inqualifiables).

Après le dîner, c’est le moment d’applaudir un peu : on applaudit les vainqueurs de la coupe Animath, édition Printemps 2023, puis les 1 000 000 d’abonnés de la chaîne Youtube (abonnez-vous d’ailleurs 🙂 satisfait ou remboursé), avant d’écouter la présentation enthousiasmante de quelques unes des activités d’Animath susceptibles d’intéresser de jeunes et brillants mathématiciens : TFJM2, Al-Kindi, RJM, Conférences “un texte, un mathématicien”, clubs dans toute la France… Bien-sûr, ce sont les photos de vacances des IMO au Japon et les descriptions des piscines Turques qui retiennent l’attention : le message est clair, les compétitions c’est chouette.

Avant de commencer une longue nuit de jeux de société de repos pour les cours de demain, distribution des tant attendus t-shirts 2023, dans une pénombre propice à lancer un débat acharné sur l’adjectif de couleur approprié pour sa description : vert caca-d’oie ? Beige ? Jaunâtre ?

Tentative de flou artistique totalement prévue par l’auteur de la photo

Jour 2 – mardi 15 août

Hier était plutôt le jour zéro du stage, les choses sérieuses commencent aujourd’hui. Discriminant le chat a d’ailleurs repris son quartier d’été dans la salle Animatheurs. Ni la chaleur, ni les cigales, ni les moustiques, ni la perspective de reprendre les cours n’a empêché les élèves de dormir puisqu’ils sont tous en pleine forme ce matin à 9h pour leur première session.

Le groupe D. Que dire de plus ? Radieux, studieux, …

Raphaël présente ainsi trois heures d’introduction panoramique aux mathématiques olympiques au groupe A, pendant que le groupe B découvre la chasse aux angles avec Quentin et que le groupe C suit Vincent au pays des polynômes. Quant aux plus avancés, ils se régalent de similitudes avec Henry dans le groupe D ou encore de séries génératrices avec Théo dans le groupe E.

Dans le groupe E, il y a la team “tête sur le bras gauche” et la team “tête sur le bras droit”.

Qui fera le premier epsilon du stage ? Théo sort vainqueur avec un généreux quart d’heure de bonus en fin de cours, ce qui diminue drastiquement le ratio temps de déjeuner / temps passé dans la queue de la cantine pour son groupe.

Néanmoins, le programme ne ralentit pas pour l’après-midi : premier cours de théorie des nombres, version Aline, en groupe A, pendant que le groupe B récurre avec Antoine, que le groupe C peaufine ses connaissances en ordre modulaire avec Félix, le groupe D profite de son premier TD de théorie des jeux concocté avec amour par Emilhan et Aurélien et enfin le groupe E se repose de ses émotions matinales devant la géométrie analytique de Martin.

Félix et le groupe C cet après-midi. Qui a l’air le plus réveillé ?

Les animatheurs ne sont pas en reste : un grand pouvoir (comme faire des epsilon sans fin hahaha) implique de grandes responsabilités (comme celle de la balle de foot), donc les nouvelles recrues ont droit à une après-midi de formation dispensée cette année par Rémi.

Révision du PSC1 : la Position Latérale de Sécurité, ici en cas de fou rire incontrôlable.

Le prix de l’epsilon revient cette fois au groupe A, qui n’a pourtant rien demandé, mais il reste encore des parties de volley à rejoindre. Une poignée d’extravertis aventureux ont même réussi à emprunter une balle de foot à une colonie de vacances avec laquelle nous partageons le centre, ce qui suscite immédiatement grand enthousiasme. Une autre expédition part quête de goûters à la supérette locale mais revient rapidement bredouille, fort dépourvue car rattrapée par la dure réalité du calendrier : l’Assomption ? Jour férié ? Connais pas. Ceux qui ne l’ont pas oublié, c’est le bureau SNCF des objets trouvés. Au terme de leur expédition en voiture, Alice et Raphaël ont eu la désagréable surprise de constater que les personnes qui les ont renseignés hier leur ont posé un lapin, et qu’il faudra encore passer une journée en empruntant le nécessaire à des camarades…

“Ayez l’air inspiré, qu’ils disaient”

A l’inverse, les volleyeurs sont déchaînés et rentrent tout juste à temps pour caser une douche et le dîner avant la conférence, mais la faute en revient partiellement à un mystérieux quinzième élève que personne ne se souvient avoir vu mais que l’on a beaucoup cherché et attendu. Le décompte à la conférence confirme cependant qu’il n’y a pas de perte ni de blessé grave à déplorer, et que personne ne voudrait manquer le fabuleux exposé de Vincent : on y parle principalement de Pikachu, de sushi, de tourisme à Kyoto et de trains japonais, et je n’ai pas compris le reste mais l’office du tourisme de Chiba aurait sans doute adoré.

Et la soirée ne fait que commencer. Sous la nuit tombante et un semblant de fraîcheur (on chute presque sous les 25°C), l’équipe astronomie se rassemble pour monter au petit observatoire. Là nous attendent trois spécialistes de l’association Provence Sciences Techniques Jeunesse, intarissables sur les constellations et leur mythologie, la conquête spatiale, l’astrophysique et des anecdotes historiques.

Un interminable feu d’artifice (hors de vue mais pas d’ouïe) ne nous empêche pas de profiter des deux télescopes savamment réglés et pointés au fil des explications. Entre l’étoile double d’Albiréo, la nébuleuse de la Lyre, les anneaux et les lunes de Saturne, et d’autres choses encore, les plus chanceux ont repéré plusieurs étoiles filantes. Les curieux rivalisent de questions, mais le temps file et nous en redescendons à regret vers nos chambres pour respecter (à la marge) le couvre-feu de 23h30.

Jour 3 – mercredi 16 août

Troisième jour qui commence par de l’algèbre en groupes A, B et C : inégalités avec Rémi, équations fonctionnelles avec Henry et polynômes avec Georges. En groupe D, TD de théorie des graphes avec Elsa et Aline pendant qu’en groupe E, Baptiste sert son plat favori de géométrie projective. Comme nos horaires de pause semblent coïncider un peu trop bien avec l’heure d’affluence maximale à la cantine, nous testons une pause un peu prolongée en reprenant à 13h45. Cela laisse le temps de se ressourcer, par exemple de perdre sa carte de chambre, mais aussi d’aller chercher une valise à Nice. Cette fois, elle y est !

En tout cas, de retour en cours pour l’après-midi avec Emilhan et un programme de nombres premiers en groupe A, avec Vincent sur l’angle tangent en groupe B, l’épisode 2 de l’ordre modulaire en groupe C sous la direction de Maryam et Melvil, des petites idées simples en groupe D avec Raphaël ou encore de l’algèbre combinatoire en groupe E avec Félix. Les élèves profitent d’une pause rallongée proportionnellement à l’effectif du groupe, ce qui avantage indûment le groupe C : photo trombinoscope pour tout le monde, avec Baptiste en charge du studio et de la mise en page.

La réouverture de la supérette permet aux élèves et surtout aux animatheurs d’aller faire le plein de choses saines pour le goûter gâteaux et bonbons, mais ce sont encore les activités volley et foot qui ont le plus de succès. Malgré la chaleur de l’après-midi, les sportifs peuvent se défouler jusqu’au dîner sans s’inquiéter de l’heure de la conférence, parce que la soirée est libre aujourd’hui. L’autre sport du jour consiste, non pas à perdre des élèves sur le stade, mais à perdre sa carte dans des endroits saugrenus, par exemple dans sa chaussure.

Pour ceux qui n’ont pas pu venir hier observer les étoiles, deuxième session avec nos conférenciers de l’espace à la station d’observation. La nuit est toujours aussi limpide, et les astres devraient être de toute beauté. Quelques élèves studieux commencent à réviser leurs premiers cours de la semaine, quelques élèves fatigués profitent d’être libres plus tôt pour aller rattraper un peu de sommeil ou en faire une petite provision, et le reste entame des parties endiablées de divers jeux de société. La montagne de coffrets apportée par Théo est cependant à peine entamée, débordante de boîtes énigmatiques : en verrons-nous le bout d’ici la fin du stage ?

Le jeu est simple : démasquer les animatheurs qui se font passer pour des élèves. Y arriverez-vous ?

Jour 4 – jeudi 17 août

Les jours se suivent et se ressemblent sous le soleil estival de la Provence – voilé aujourd’hui de quelques nuages après deux jours de ciel limpide qui fit le bonheur des astronomes. Et pour bien digérer son petit-déjeuner, rien de tel qu’un cours de (géométrie) dynamique pour le groupe E coaché par Aurélien, ou bien pour rester dans la géométrie, des triangles semblables en groupe B avec Baptiste et des axes radicaux en groupe D, présentés par Antoine. En groupe A avec Martin et Georges, on continue sur sa lancée d’hier avec le retour des inégalités qui seront aussi au programme du groupe C et de Théo.

Après avoir réduit un bon nombre d’inégalités donc, petit exercice de gymnastique pour s’ouvrir l’appétit ! Finalement, la mise en place de la photo de groupe est assez efficace et il ne faudra que trois ou quatre tentatives avant que l’alignement satisfaisant ne soit atteint. Combien de joyeux mathématiciens reconnaîtrez-vous sur le cliché ?

Après cette pause (pose) et le déjeuner, on enchaîne sur les cours de l’après-midi. Dans la salle des animatheurs, Discriminant (Delta) le chat prend de plus en plus ses aises et est sans doute responsable de quelques retards en cours…

Au programme donc, encore des inégalités mais en groupe B (avec Gaspard) et même d’intrigantes inégalités non classiques avec Henry pour le groupe E. Elsa donne au groupe A son premier cours d’arithmétique modulaire, Quentin parle d’ordres de grandeur avec le groupe C et Félix d’invariants avec le groupe D.

Encore un jour à attendre pour profite de la piscine du CIV (hourra) mais les sportifs ne se laissent pas abattre et les ateliers volley et football sont toujours aussi plébiscités. Avec une progression notable : aucune perte de carte, de ballon, d’élève ni de petit détour infirmerie ne retarde le retour cet après-midi.

La conférence de la soirée peut commencer à l’heure avec un auditoire complet. Nous avons la chance d’avoir la visite de Thierry Viéville, de l’INRIA, qui nous délivre un riche et dynamique exposé autour du thème “informatique et neurosciences”. Entre rires et questions très sérieuses, l’audience semble avoir apprécié.

Forts de ressources d’énergie aussi inépuisables que déconcertantes, les élèves ne manquent pas d’idées pour continuer la soirée. Un karaoké s’improvise à la faveur de la disponibilité de l’amphithéâtre après la conférence. Comme d’habitude, certains en profitent pour participer en douce. Un autre groupe se lance dans un grand tournoi d’échecs. Là encore, l’équipe de choc des animatheurs (qui s’entraîne constamment tout en échafaudant ses TD du lendemain) se fait un plaisir de se confronter à de nouveaux adversaires de haut (à très haut) niveau. Le calme revient doucement à partir de 23h et chacun rentre dormir (on espère).

Jour 5 – vendredi 18 août

Dernier jour avant la journée un peu particulière de mi-stage : si pour les élèves, tout se passe comme d’habitude, il règne une effervescence et un chez les animatheurs. Affairés à d’interminables conciliabules secrets, quel mauvais coup préparent-ils aux élèves ? Etrangement, certains élèves viennent passer beaucoup de temps autour de la salle des animatheurs, pour déposer des exercices, chercher des jeux, poser des questions… En dépit de ces tentatives d’espionnage, la surprise attendra demain.

Pendant ce temps, le groupe A retrouve Elsa pour un cours sur la récurrence, tandis que les groupes B et C travaillent les équations fonctionnelles avec le duo Rémi&Melvil et Emilhan, respectivement. La géométrie est au rendez-vous en groupe D avec les inversions présentées par Quentin et un original cours de géométrie combinatoire en groupe E avec Vincent.

Les cours de l’après-midi reprennent à 13h30 et ne se prolongent pas après la fin programmée cette fois, car il y a un impératif de taille à garder en vue : la pisciiiiiine ! Nous avons obtenu de haute lutte un créneau d’une heure, que nous avons dû diviser en deux pour contenter le grand nombre d’inscrits. Effet rafraîchissant réussi ! Les animatheurs n’ont pas hésité à se dévouer en nombre pour se relayer à l’encadrement de cette activité…

En attendant la libération tant attendue, un peu de patience : des équations diophantiennes (groupes A avec Théo et Gaspard, groupe C avec Antoine) aux petites idées simples d’Aurélien et du groupe E, en passant par le TD de géométrie groupe B par Maryam et Martin ou de combinatoire groupe D avec Baptiste, le week-end n’est pas encore arrivé.

Deuxième victoire : nous avons obtenu un ballon de foot en prêt, ce qui permet in extremis à une équipe (11 pile) de se monter pour aller se défouler sur le terrain. Les volleyeurs sont toujours fidèles à leur rendez-vous de l’après-midi.

En revanche, pas d’activités nocturnes ce soir : demain attend tout le monde de pied ferme et une longue nuit est de mise. D’ailleurs, après avoir écouté Aurélien disserter à haut débit sur les cercles qui s’intersectent en quatre points et d’homogénéisation de coniques à trois variables, certains ne devraient pas trouver trop difficile de trouver le sommeil.

Jour 6 – samedi 19 août

Et le grand jour arrive sous le grand soleil de Valbonne : le programme est à peu près le même pour tous les groupes ce matin, c’est le tant attendu entraînement de mi-parcours. Le but est de mettre en pratique les nouvelles connaissances et techniques apprises et révisées ces derniers jours de façon autonome. Tous les groupes terminent à midi sauf le groupe E à 12h30 et tous les groupes commencent à 9h sauf les groupes D et E. Comme prévu par ses sournois concepteurs, le planning piège un élève qui se retrouve à accélérer son petit-déjeuner pour arriver à peu près à temps.

L’ambiance est ensuite d’un calme rare pendant quelques heures. Quelques élèves terminent le sujet beaucoup trop rapidement (recordman 49 minutes, montre en main), causant un petit coup de stress chez les animatheurs qui doivent improviser de quoi les occuper un peu plus longtemps. D’autres semblent batailler dur, puisque l’on trouve des jurons dans une copie que l’on ne dénoncera pas. Mais, relève Théo, au moins c’est un juron sans faute d’orthographe.

Pendant ce temps, c’est le début de la relève des animatheurs de la première période par ceux de la seconde : l’heure du départ est déjà là pour Maryam, Melvil, Félix, Emilhan, Georges et Gaspard.

C’est comme un TD, mais seuls les élèves travaillent. Astucieux, non ?

Ensuite et une fois que tout le monde, selon son heure de sortie, a eu le temps de se remettre de ses émotions, de déjeuner, et d’arriver à parler d’autre chose que des problèmes du matin, nouveau rendez-vous au bâtiment des cours pour une activité encore un peu différente d’un après-midi normal à Valbonne. Il faut toujours du papier, un stylo, de la logique et des camarades avec qui échafauder des raisonnements alambiqués, mais ni table, ni chaise, ni tableau : la grande chasse au trésor est arrivée. Le scénario est un peu plus long qu’un énoncé habituel, avec un chat, un mathématicien, des pirates, un fantôme, une équipe d’animatheurs qui passent leur temps à jouer aux cartes et manger des bonbons, mais il en faut plus pour décontenancer des équipes de compétiteurs chevronnés. On observe ainsi plusieurs modes d’action intéressants.

Par exemple, se contenter des mots-clés dans les consignes, photographier le maximum d’indices en mode course d’orientation, puis résoudre au pas de charge au point d’arrivée. Deuxième stratégie, séparer l’équipe en chercheurs d’indices et en solveurs. Troisième stratégie, la balade groupée avec pauses réflexion et coopération optionnelle avec les autres équipes.

Malgré quelques manœuvres suspectes qui ne sauraient avoir aucune ressemblance avec un manque de fair-play, pour le final à 16h toutes les équipes ont un nombre suffisant d’indices (ou de jokers) pour essayer de décoder le dernier message.

Pour pimenter un peu le tout, les concepteurs du jeu ont glissé des coquilles un peu partout. Le but était naturellement de faire un exercice de cryptanalyse un peu réaliste, avec du bruit sur la ligne, des erreurs de transmission… les gagnants sont donc probablement de bons cruciverbistes. Bravo à eux, et félicitations à tous les joueurs qui ont relevé le défi, quelle qu’ait été leur stratégie !

De toute façon, la clôture un peu chaotique avec les révélations cryptiques de l’énigme finale ne laisse personne dans sa perplexité, puisque tout goûter vient à point à qui sait l’attendre. Tant qu’il y a du chocolat, il y a de l’espoir !

En revanche, il y a un échec sur un point : les élèves sont toujours aussi débordants d’énergie en dépit des meilleurs efforts des animatheurs pour les épuiser. Sitôt le dernier cookie évaporé, une équipe part au terrain de beach-volley, deux se préparent à se relayer à la piscine et une va faire des courses pour se consoler de la disparition trop rapide du goûter.

Félix demande son avis à Delta sur la copie d’Anatole. De gauche à droite : Félix, le Chat.

La revue des manuscrits (plus ou moins identifiables, hum hum) des élèves sont (presques) prêtes pour la présentation des solutions après le dîner. Quelques débats passionnés agitent encore la salle des corrections autour de certaines copies du groupe E (encore eux).

Toujours aussi increvables, les élèves sont à l’initiative du reste de la soirée : loup-garou géant sur la terrasse ? Exploration de la valise de jeux de Théo ? Entre temps, la relève est arrivée : Maena, Paul, Emile, Pierre-Marie, Benoît et Xavier viennent petit à petit repeupler le quartier général des animatheurs (et les parties de jeu de Rémi).

Jour 6 – dimanche 20 août

De toute façon, on est en vacances et personne ne sait vraiment jamais quel jour on est. Alors dimanche ou pas, c’est aujourd’hui le début de la deuxième période du stage sur le même rythme que la première. Pour Elsa qui part tôt ce matin, il y a bien quelques surprises comme les horaires de bus… Aurélien, Baptiste et Henry qui partent un peu plus tard bénéficieront de son expérience.

Au CIV donc, les nouveaux arrivants entrent en jeu comme Pierre-Marie qui initie le groupe A à la chasse aux angles, Paul qui enseigne la divisibilité au groupe B, ou Xavier qui fait de l’algèbre non classique avec le groupe D. Le groupe C retrouve Raphaël pour parler de doubles comptages et le groupe E fait des équations fonctionnelles dans Z avec Rémi, dont c’est le sport favori.

Pendant ce temps, l’équipe des animatheurs s’agrandit : Eva, Gaëtan, Aymeric, Gaspard (pour éviter d’avoir trop de prénoms à mémoriser, on a intelligemment substitué les partants par leurs homonymes) et Augustin nous rejoignent, et avec l’arrivée de Jean en fin d’après-midi nous serons au complet.

L’après-midi, principe des tiroirs en groupes A et B : c’est au tour de Maena d’entrer en scène d’un côté, de l’autre c’est Raphaël qui remplace Aline au pied-levé. Le groupe C travaille sur la puissance d’un point avec Benoît et Martin, le groupe D révise les ordres modulaires avec Vincent et Emile offre un TD pot-pourri de derrière ses fagots au groupe E.

Le dimanche a du bon sur un point : la piscine est libre pour nous pendant deux heures ce soir, et ne désemplit pas. Heureusement que certains animatheurs ont accepté de se charger d’y encadrer les élèves pendant tous les créneaux. On y remarque par ailleurs le crocodile gonflable d’A**hu* : déjà connu pour ses sorties nocturnes dans les couloirs et cours de l’octogone, l’animal a déjà failli nuire à la crédibilité de Rémi et Antoine, qui tentaient tant bien que mal de faire respecter le couvre-feu.

Maena nous a par ailleurs ramené un ballon de foot, ce qui nous permet de ne pas avoir à en emprunter un de manière hasardeuse aujourd’hui, et pour le volley, on prend les mêmes, et on recommence.

Tout le monde se retrouve à 20h dans la douce tiédeur de l’amphithéâtre pour la conférence de Raphaël. Tout le monde ? Non ! Car un irréductible absent se dérobe encore, et toujours, aux comptages des animatheurs. Mais pas de panique, il y a un théorème qui dit que si l’on recompte suffisamment de fois, le compte finit par être bon.

Une fois ce petit contretemps passé, Raphaël et ses Géomag nous parlent de coins, de la modestie légendaire de Gauss, d’Euler, de pizzas, de courbure, de cartographie et de transport de vecteurs. Ceux qui ont suivi quelques cours de relativité générale auront tout suivi, ou presque.

Les gagnants de la chasse au trésor récupèrent leur butin (qui n’a à partir de ce moment qu’un espérance de vie comptée en secondes), puis tout le monde sort avec soulagement prendre un peu d’air frais un t-shirt et un jeu de cartes Jane Street.

Puisqu’il fait de toute façon aussi chaud dehors que dedans par cette soirée lourde, certains réinvestissent l’amphithéâtre pour un karaoké où l’on entend surtout Théo, qui connaît presque autant de chansons que de shortlists IMO. D’autres investissent la terrasse pour un jeu de société. Et le crocodile est laissé sous la garde de Delta pour le bien du sommeil de tout le monde.

Jour 7 – lundi 21 août

Sous les 35° établis au thermomètre, c’est une nouvelle journée qui commence par de la théorie des nombres en groupes B, D et E : autour des nombres premiers avec Xavier, du lemme chinois avec Théo ou d’un peu tout et n’importe quoi avec Antoine. Autre destination exotique, départ pour le Pôle Sud (option Nord inclus en formule Premium Plus) en groupe C avec Aline, tandis que le groupe A continue sa lancée combinatoire en inventant des invariants et des coloriages avec Gaëtan et Vincent.

Maintenant que tout le monde a pris le rythme des cours et un peu de confiance en soi, les différents groupes sont de plus en plus expressifs, que ce soit au tableau ou depuis le fond (un peu trop parfois, hum hum). On assiste par exemple à un concours entre les groupes C et D, qui se disputent les plus fracassants applaudissements à chaque fois que quelqu’un arrive au bout d’une preuve. Le groupe C est théoriquement supérieur en nombre, mais les deux côtés du mur ne sont pas près de lâcher l’affaire.

Après le déjeuner, pendant que Benoît et le groupe A passent à la géométrie en décortiquant le théorème de l’angle tangent, c’est au tour du groupe B de faire des invariants et coloriages avec Maena. Combinatoire en groupe C aussi avec la théorie des graphes présentée par Jean, et enfin, deux thèmes d’algèbre pour les plus avancés qui font des inégalités avec Martin en groupe D et des équations fonctionnelles en groupe E avec Emile. Pour les nouveaux animatheurs de cette deuxième période, c’est aussi le moment de repasser du côté élève puisque Rémi et Pierre-Marie assurent la petite formation standard dont le clou est évidemment la formation premiers secours. Hélas, cette fois ils ne nous ont pas laissé de traces photo.

Pour maintenir ses neurones en état de pression-température adapté à un fonctionnement efficace, diverses techniques se développent ici sous nos yeux (ébahis) : le groupe D expérimente simultanément une demi-douzaine de modèles de ventilateurs portatifs, par exemple. Le groupe C, on l’a déjà dit, applique la méthode plus artisanale du brassage manuel à chaque salve d’applaudissements. En groupe E en revanche, la stratégie adoptée est l’acclimatation aux extrêmes sur le principe que tout cerveau habitué à résoudre des shortlists d’IMO à la chaîne dans une petite pièce sous 40°C sera surentraîné face aux pires conditions d’adversité climatique. Delta en revanche traîne ses longs poils noirs entre les claviers des animatheurs, dort encore plus que le proverbial élève du fond de la classe, et maîtrise clairement déjà la technique qui consiste à réduire ses efforts musculaires au strict minimum et se faire servir à boire, par le pouvoir de son charme irrésistible.

Le groupe E perd une de ses stars, puisqu’Oscar nous abandonne déjà : nous devons malheureusement le partager avec l’équipe de France des IOI, et le devoir l’appelle en Hongrie. Bonne chance à lui !

Tout de même, la perspective de la piscine au bout du tunnel aide sans doute à maintenir aussi haut le niveau d’attention et de bonne humeur. Il n’y aura pas de foot cet après-midi puisque, dit Rémi, “j’ai piscine”. Seul Antoine accepte de braver la chaleur pour aller mener les volleyeurs sur le sable. Enfin, d’autres encore vont acheter quelques boissons rafraîchissantes, le nombre de litres d’eau pétillante, de sodas et d’ice tea remontés permet quasiment de qualifier la sortie en séance de sport.

Pas de conférence ce soir, mais la revanche du tournoi d’échecs ! Succès, reprise et rebelote, il dure jusqu’à tard dans la nuit en salle du groupe A. Les salles voisines sont investies par de joyeux cercles de joueurs de cartes et la terrasse par un fameux loup-garou – l’ambiance est assurée par l’intermittence au mécanisme encore mal compris de l’éclairage de la scène.

Jour 8 – mardi 22 août

Déjà l’avant-dernier jour de cours du stage ? Plus que quatre petits cours avant de donner son maximum à l’entraînement de vendredi, aussi, l’attention ne se relâche pas. En plus, le groupe A commence la théorie des jeux avec Théo et Augustin, il y a de quoi être curieux. Le groupe B travaille son arithmétique modulaire avec Jean tandis que Pierre-Marie occupe le groupe D avec son lemme favori, le fameux Szigmondy. Gaspard et Gaëtan cherchent des axes radicaux avec le groupe C, et le groupe E fait des polynômes avec Martin.

Pour ne pas sombre dans la monotonie après une pleine semaine de stage, un peu de changement vient bousculer la routine : déménagement d’un étage pour la salle des animatheurs qui envahissent la salle du groupe B, qui monte aussi d’un étage et change de bâtiment en même temps (ah, la topographie…) ainsi que le groupe E. En effet, deux de nos salles habituelles ont été réquisitionnées pour les épreuves du DELF. La plus grande perte est que Delta ne vient jamais à l’étage. Que ferons-nous sans ses kilos de poils perdus sur tous nos papiers ?

Les deux plus petits groupes ont donc été désignés pour prendre leurs nouveaux quartiers dans deux nouvelles petites salles. Dépaysement total : exit la poussière de craie qui colle et les murs jaune pétant, le design est ici tout de blanc et de Weleda. Le design thermique est en revanche rigoureusement le même, hélas.

Cela ne retarde pas pour autant les cours de l’après-midi le moins du monde, et à 14h le groupe A retrouve le charismatique duo Eva&Rémi pour aller chasser le triangle semblable, tandis qu’en B et C on travaille quelques principes combinatoires : l’extremum avec Paul et les invariants ou monovariants avec Aimeric. Benoît fait une révision d’équations fonctionnelles en groupe D et Vincent sert au groupe E ses exercices préférés de théorie des nombres. La piscine est attendue avec autant de ferveur qu’hier, de 17h à 19h. Un petit groupe part aussi faire des cours encore plus volumineuses (et lourdes) qu’hier, ce qui permet aux animatheurs de se rassurer d’avoir bonne conscience en comparant leur propre consommation de gâteaux. Acheter des glaces était une riche idée, cela dit. Le foot est assuré à nouveau ce soir, de même que le volley. La tragique crevaison d’un ballon de volley tout neuf a brisé le cœur à Antoine, mais n’a pas refroidi les bouillants sportifs qui ont encore une ou deux munitions encore à pression adéquate.

Et la soirée se poursuit par la dernière conférence du stage. Nous accueillons à nouveau un chercheur de l’INRIA, Nicolas Nisse. Comme la fois précédente, c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur les grands problèmes de la recherche moderne, en l’occurrence le célèbre “P = NP, la question à un million de dollars“. Quelles que soient leurs connaissances en informatique, les stagiaires en profitent pour réviser ce qu’ils ont vu cette semaine : le double-comptage, les graphes, la récurrence, le nombre chromatique, la notion de problème et de preuve…

En sortant, que faire ? Un karaoké, pardi ! Ou bien un cours de révision avec Martin, qui ne connaît pas d’horaires pour travailler ? Lancer quelques coups de pioche à la muraille d’exercices ? Traquenarder quelques animatheurs dans une partie de carte pour leur faire raconter quelques ragots croustillants ? Il faudra les attendre un peu, parce qu’ils sont momentanément accaparés par les préparatifs d’une visite inopinée… Gageons que le taux de gens en avance en cours ne sera jamais aussi élevé que demain matin.

Jour 9 – mercredi 23 août

Nos invités surprise sont même arrivés avec 30 minutes d’avance pour prendre la main sur les opérations que nous pensions avoir planifiées : à 8h45, voilà la télévision qui débarque ! Nos deux journalistes de France 3 Côte d’Azur passent heureusement la matinée en compagnie de Raphaël et Rémi. But de la manœuvre : s’attaquer au fameux paradoxe de la caméra et du cliché tenace. D’abord donc, un petit tour chez le groupe C où Emile et Maena donnent un cours de double comptage très cinégénique, puis un passage en groupe A où Antoine anime avec Gaspard un TD pot-pourri de géométrie.

Les quelques élèves qui sont interrogés de près ne se laissent pas décontenancer et semblent plutôt contents de saisir leur minute de gloire. Que ce soit pour déclarer leur amour des maths, applaudir comme jamais (merci le groupe C), vanter la piscine ou faire une virevoltante démonstration de jeu de cartes, ou répondre à des questions philosophiques comme “qu’est-ce que la combinatoire ?”…

Nos journalistes repartent après une interview de leurs deux guides et avoir constaté la bonne humeur qui règne ici. Pendant toute cette animation, imperturbables, le groupe B a travaillé ses équations diophantiennes avec Eva et Augustin, le groupe D les polynômes avec Jean, et le groupe E se laissait guider par la fantaisie de Théo.

C’est aussi aujourd’hui que Claire, Rahif et Omar nous quittent pour participer aux finales FFJM, en Pologne. Nous regrettons qu’ils nous quittent si vite, mais nous leur souhaitons bonne chance ! Olivia les y rejoindra également, mais ne part que demain.

Cet après-midi, dernier cours du stage (déjà !). Le groupe A termine sur de la combinatoire avec Aymeric et son principe de l’extremum, de même que le groupe B, qui revisite entre autres le double comptage avec Raphaël, et le groupe E, qui a la chance d’avoir le dernier TD de Xavier. Pierre-Marie libère sa créativité pour son TD de géométrie au groupe C, qui laissera des traces dans la page de citations mémorables, Rémi fait de même en résolvant avec le groupe D ses meilleurs exercices shorlistés en théorie de nombres.

Avant-dernière chance d’aller dégonfler quelques ballons de volley cet après-midi, ou d’aller à la piscine pour écouter Martin raconter ses exercices refusés à la JBMO. Attention, il n’y en aura pas pour tout le monde, et les retardataires n’auront que les places du troisième rang. Ils en seront réduits à participer à une partie de ballon sauvage avec Rémi et Vincent, pour arroser au maximum tout le monde (même Martin). En raison des fortes chaleurs des animatheurs qui ont déserté pour la piscine le foot est encore annulé cette fois.

Chorégraphie de natation (dé)synchronisée

Nous espérions assister à la projection du JT de 19h de France3 Régions, mais le reportage ne sera finalement diffusé que demain, à 12h et 19h. Il sera également accessible via Internet en temps réel et en différé (nous diffuserons le lien dès que possible). Cela nous laisse donc tout le temps de finaliser les sujets des entraînements de demain. Par exemple, vérifier que l’on ne redonne pas un exercice de TD ou que l’on laisser les élèves inventer quelques définitions arrangeantes de “polynôme unitaire”… Delta vient nous tenir compagnie pour nous encourager à la tâche.

Il fait légèrement moins étouffant dans les salles voisines où l’on est pas obligé de laisser la porte fermée pour garantir le secret de nos complottises. On y trouve donc à cette heure-ci quelques activités intéressantes à base de cartes, dés, jetons et “et là je peux tous vous manger, haha”, supervisées avec conscience toute professionnelle par quelques animatheurs.

La dernière soirée astronomie encadrée par Eva et Benoît rassemble une vingtaine de curieux qui n’ont pas encore eu leur chance d’admirer les beautés de l’univers au télescope du PSTJ. Hélas, les nuages sont arrivés justement en même temps que la nuit. Peut-être une éclaircie providentielle leur permettra d’avoir tout de même quelques minutes d’observation ? C’est aussi cela, l’astronomie grandeur nature… En tout cas, pas question de tarder dehors ce soir, même pour la science : l’entraînement de fin de stage est pour demain matin tout de même.

Jour 10 – jeudi 24 août

Dernier entraînement, dernière correction, dernier goûter, dernière soirée dans l’amphithéâtre-serre, dernière séance piscine… le stage ne se termine véritablement que demain, mais l’émotion du départ est déjà là. Et, malgré la fatigue accumulée qui commence à se faire sentir, malgré l’impatience de retrouver la grisaille de la rentrée, bien que l’on ait déjà tellement d’histoires à raconter que l’on commence à en oublier, tous les élèves sont résolus à ne pas perdre une minute de la fin du stage.

La matinée ne leur facilite pas la tâche, si ce n’est que les groupes D et E sont encouragés à se lever tôt pour profiter de la journée. Ou, du moins, pour arriver à l’heure à l’entraînement. Les groupes A, B et C arrivent eux à 9h comme toujours. Pour les trois prochaines heures, pas d’applaudissements cette fois. A midi (ou 12h30 pour le groupe E), les affaires scolaires peuvent être rangées avec celles de cours et laisser définitivement place à un dernier après-midi de liberté ! Le grand jeu de Aline-test-entraînement avec Pierre-Marie et Benoît attire une bonne partie des élèves, qui ont encore un peu de sueur à écouler (NDLR : jadis, on faisait un Félix-carotte-lapin. Les lecteurs qui auront la solution du profond sens caché de ces noms de code sont invités à envoyer la réponse à notre rédaction et recevront un portrait dédicacé de Rémi). D’autres tentent leur dernière chance de couler Rémi et Théo au fond de la piscine, ou bien saisissent leur dernière chance de prendre une revanche aux échecs, ou encore de s’aventurer dans les tréfonds de la valise de jeux. Plus on en sort, plus il en reste.

Il reste quelques animatheurs pour lire les abondantes copies de la matinée. Heureusement, pour éviter les risques de somnolence en raison des fortes chaleurs et de la monotonie de la tâche, des élèves attentionnés ont pimenté leurs écrits de jolies citations inspirantes (“si tout le monde vote pour Rémi, bah dommage pour les autres animatheurs”), d’astuces parachutées du fond de la galaxie (“c’est quoi cette suite vaudoue ?” [Théo, vers 13h45] “oh non, en plus elle fonctionne” [ibid, vers 15h10]), et autres phôtes d’hortaugraffe (censuré). La SNCF nous remercie de voyager en train demain et, toujours prévenante et de bons conseils, nous recommande de prendre de l’eau et de boire beaucoup. Conformément au planning, le bal des corrections devant les élèves commence à 15h30 15h40 tapantes, tout le monde finit à temps et le goûter est servi à 16h30, puis…

Il n’y a pas que les valises qui se perdent en stage, les livraisons aussi. Mais, insensibles à la torture pseudo-musicale de trois services clients différents, Jean et Théo endurèrent de longues tractations qui aboutirent à ce qu’un chauffeur prenne notre ravitaillement en charge en fin de journée. Manifestement, il conduisit prudemment, puisqu’il respecta strictement une moyenne de 5km/h. Ce qui devait arriver (à 10h ce matin) arriva donc bien (à 19h). Nous sommes par chance depuis longtemps aguerris à l’adaptation de planning, ce qui n’a évidemment rien à voir avec l’absence de planning. Nous en serons donc quitte pour un goûter de 21h30 en sortant de la cérémonie de clôture !

Faute d’intervenant pour animer cette dernière soirée, les animatheurs devront combler le vide de leur mieux. Le questionnaire de fin de stage a permis de soutirer aux élèves un recueil fourni de citations mémorables qui méritent absolument d’être affichées en gros sur un diaporama, A**hu* et C**ill* se sont manifestement fait remarquer comme les incontournables mascottes du stage, Aurélien a laissé avant de partir un album de memes épiques, la carte SD de l’appareil dispose apparemment de quelques centaines de clichés plus ou moins bien cadrés et mis au point… Les applaudissements sont en tout cas fournis, soit par gentillesse, soit parce que tout le monde est impatient de passer au clou du spectacle (12:45 à 15:16). Avouons-le, France3 Côte d’Azur nous a fait une publicité professionnelle.

La muraille a désigné ses grands vainqueurs, et l’on peut féliciter Michael (B), Alexandre (A) et Malo (C), ainsi que les duos Solal & An Pha (E), Auguste & Anatole (E) et Arthur & Antoine (B) !

Enfin, les fauves sont libérés après un dernier tonnerre d’applaudissements et les victuailles liquidées en un temps record. C’est le début officiel de la Nuit Blanche, qui laissera des souvenirs durables (et des cernes aussi, mais moins durables) de loup-garou jusqu’au bout de la nuit ou de discussions passionnées où l’on refait le monde (merveilleux des mathématiques)… en attendant de se séparer demain et de se retrouver, peut-être, l’année prochaine !