La 64ème édition de l’Olympiade Internationale de Mathématiques se déroule à Chiba au Japon !
Cette année, l’équipe de France est constituée de Serge Bidallier, Anatole Bouton, Charles Dai, Gaëtan Dautzenberg, Oscar Fischler et Auguste Ramondou. Elle est encadrée par Vincent Jugé (chef d’équipe) et Théo Lenoir (chef d’équipe adjoint).
Le site officiel de la compétition se trouve ici.
Présentons les protagonistes de l’histoire (dans l’ordre de gauche à droite. Etant donné que cette année c’est le Japon qui organise l’OIM, chacun aura les traits d’un personnage de dessin animé japonais.
-Charles Dai : Spécialiste à la fois de l’informatique et des mathématiques, il sait déjouer tout autant les problèmes de combinatoire que ceux d’algorithmique. Il affectionne particulièrement de tromper ses adversaires avec des cartes pièges dans Skull. C’est le Yugi de notre équipe.
-Auguste Ramondou : Spécialiste de géométrie, du théorème de Brianchon aux coniques atypiques, Auguste est également toujours prêt quand une activité sportive se présente. C’est le Tom de notre équipe !
-Anatole Bouton : il collectionne les compétitions (participation à 3 JBMO, 2 EMC, 1 RMM, 3 OFM, 1 BMO, 1 OIM) et espère bien continuer sa collection de médaille jusqu’à toutes les obtenir ! C’est le Sacha de notre équipe !
-Oscar Fischler : Mathématicien le jour, mais aussi joueur d’échec et informaticien la nuit, il sait traquer les erreurs de code, et résoudre les problèmes de combinatoire. C’est le Détective Conan de notre équipe !
-Gaëtan Dautzenberg : Adepte de la géométrie projective et de théorèmes plus ou moins obscurs, il mène son équipe de matelots en scandant l’importance de la fonction XB/XC et de la linéarité de la puissance d’un point. C’est le Luffy de notre équipe !
-Serge Bidallier : Tâcleur professionnel au football (voire boucher pour certains élèves du stage de Valbonne), Serge maîtrise aussi bien les techniques du football que les fameux lemmes de Baptiste en géométrie. Serge est toujours là pour mener à bon port l’équipe : c’est le Mark Evans de notre équipe !
Lundi 3 Juillet : Le départ
C’est à 18h que l’équipe de France pour les OIM 2023 se retrouve quasiment au complet à Chatelet, afin d’entamer le tout début d’un long périple jusqu’à Tokyo, puis Chiba, le lieu de la compétition. Bravant les RER B bondés dû à l’horaire, l’équipe retrouve Auguste à l’aéroport. Et pour une fois, tout se passe relativement bien à l’aéroport ! L’équipe est même largement dans les temps pour s’acheter un dîner sur place, avec une formule mathématique étrange qui fait que rajouter 3 cookies à notre commande fait payer 2 euros de moins (formule probablement trop complexe pour faire l’objet d’un problème d’olympiade).
Le grand débat de la soirée, outre les discussions autour de l’oral du bac de français qui a occupé quatre de nos participants quelques jours auparavant, ou autour des exercices de tests donnés tout au long de l’année, est la gestion du sommeil. En effet, l’avion part à 22h30 heure française, mais à 5h30 heure locale : le décalage horaire joue contre l’équipe. Chacun propose sa méthode : les options vont de dormir normalement dès le départ du vol et espérer avoir un rythme décent à l’arrivée, dormir uniquement quelques heures pour être fatigué le lendemain, voire faire une nuit blanche.
Spoiler alert : bizarrement un élève ayant parlé de la nuit blanche aurait été aperçu plusieurs fois en train de roupiller par son voisin, qui souhaite rester anonyme. Finalement, certains dorment tellement qu’ils en oublient d’être réveillés pour manger dans l’avion.
Mardi 4 Juillet : La tempête après le calme
Après un bon petit déjeuner à 8h heure française, nous arrivons à 18h30 à Tokyo heure japonaise. Tout s’étant pour l’instant bien passé, rappelons qu’un grand sage disait “C’est trop calme… j’aime pas trop beaucoup ça… Je préfère quand c’est un peu trop plus moins calme”
A l’arrivée à l’aéroport, nous découvrons qu’Auguste s’avère être un chat noir. Il se fait d’abord attaquer par un chien renifleur pour possession de saucisson et sandwich (bon peut-être que j’exagère un peu, le chien faisait 20 cm de haut et était plus proche de la peluche que du Rottweiler, mais gardons le côté épique du récit). Ensuite nous découvrons que la valise d’Auguste a préféré ne pas faire le trajet : on perd donc une heure à remplir les fichiers, trouver qui contacter au sein de l’aéroport, etc.
Vient alors la découverte du métro japonais. Parfois perturbé par l’anglais quelque peu approximatif des locaux (mais moins approximatif que celui de certains participants), nous parvenons après de nombreux escaliers et moments de confusion entre la ligne JR qui devient la ligne JK puis redevient la ligne JR à notre hôtel.
Mais une dernière embûche attend nos jeunes explorateurs : le remplissage des informations pour les chambres. Face à un système semi-automatique, mais où chaque étape doit être validée par une personne de l’accueil, nos héros s’en sortent tant bien que mal malgré de nombreux souci techniques, en faisant perdre plus de temps à tout le monde que si tout avait été géré directement par l’accueil. Du haut du 14ème étage, certains profitent d’une superbe vue sur Tokyo.
C’est alors le moment pour tout le monde de goûter les premiers makis et sushis made in Japan ! Après un bon repas, tout le monde va se coucher, en espérant trouver le sommeil (même s’il est tard au Japon, il n’est que 16h en France, donc pas facile de bien dormir) !
Mercredi 5 Juillet : Première visites à Tokyo
Après une bonne nuit de sommeil chacun semble s’être accordé au bon fuseau horaire. Au menu du petit déjeuner certains préfèrent miser sur les valeurs sûres en testant le petit dejeuner sucré. D’autres plus aventuriers tentent la dégustation de mets locaux, pas toujours appréciés à leur juste valeur. Nous rencontrons deux élèves de l’équipe ukrainienne arrivés au même hôtel que nous deux jours avant, qui nous prodiguent quelques conseils de tourisme.
Aujourd’hui la journée est réservée au tourisme. Notre maîtrise du métro japonais s’étant fortement améliorée suite à la formation express la veille, nous nous rendons au parc Ueno sans encombre (comme les Kinder selon un certain A. B. souhaitant rester anonyme).
En nous baladant, on note que outre l’anglais parfois approximatif des locaux, le français peut parfois laisser à désirer.
Dans le parc Ueno nous profitons des temples et des paysages pour faire une bonne balade. La spécialité locale est le champ de nénuphar : il y a des mers de nénuphars à perte de vue. Mais l’attention des élèves semble captée par des navires guerriers tout droit sortis d’une aventure de One Piece. A ceci près que ce sont des Pédalo-cygnes de couleur très flashy. Ceux-ci décident donc de faire une pause pour profiter du lac en Pédalo-cygne et faire au passage deux trois courses (où sans se vanter mon Pédalo a évidemment gagné grâce à la virtuosité du pilote).
Ensuite nous nous promenons dans le plus grand marché de Street-food de Tokyo : nous profitons des nombreuses boutiques pour acheter des vêtements à Auguste dont la valise n’est toujours pas arrivée, et nous profitons de l’endroit pour déguster des udons, nouilles typiques du Japon, et autre spécialités locales.
Ensuite direction Shibuya, connue pour un fameux croisement spectaculaire où des centaines de personnes traversent à chaque feu rouge. Du haut des buildings avoisinant, la foule ressemble à un essaim de fourmis.
Auguste réussit à oublier le contenu de ses emplettes (cette fois-ci, difficile de blâmer Air France), qu’il retrouve in extremis à l’endroit du point de vue de la photo précédente. Après cette frayeur, la fibre geek de l’équipe ressurgit : nous décidons d’aller vers la boutique nintendo locale comme tout touriste qui se respecte, et a un peu trop d’heures de jeu vidéo. Là-bas, tous les personnages de l’univers Mario ont le droit à leur peluche dédiée, et certains décident de s’arrêter faire quelques emplêtes, tandis que d’autres lorgnent sur la switch laissée à disposition des clients.
Les boutiques voisines sont aussi dédiées à d’autres éléments de la culture geek : il y a des boutiques de manga, et même une boutique pokemon ! Certains sont ravis de revoir les petites créatures de leur enfance (peut-être plus le deputy que les élèves…)
Nous nous dirigeons alors vers notre dernière visite de la journée : la mairie de Tokyo pour profiter du panorama du haut de la tour à environ 202m de haut, au 45ème étage. Le point de vue est magnifique et donne même de légers vertiges à certains.
Après avoir fait le plein de photos et oublié un parapluie (qui rejoint donc la valise d’Auguste au paradis des objets partis trop tôt) nous redescendons et nous dépêchons de trouver un restaurant de brochettes pour manger. Celui-ci ne possède pas de carte en anglais c’est donc à Google Lens de traduire le nom de nos futurs plats avec plus ou moins de clarté.
Après quelques légères incompréhensions dans le service (deux plats de poulet manquant qui deviennent trois plats de poulet et deux de porc en plus) nous repartons bien repus du repas pour une bonne nuit de sommeil. Un certain élève propose même à chacun de “compter les Oscar” pour s’endormir en référence à la toison fournie de ce dernier.
Jeudi 6 Juillet : Derniers instants à Tokyo, Chiba nous voilà !
En vue d’être parfaitement préparé pour le jour J, le réveil aujourd’hui est plus matinal que d’habitude. La matinée est consacrée à faire ses bagages en prévision du trajet Tokyo Chiba cet après-midi, puis à profiter du peu de temps restant pour se promener dans Tokyo. Les ukrainiens en profitent pour présenter leurs diverses mascottes aux participants français et leur offrir une petit mascotte en forme de cœur aux couleurs du drapeau ukrainien. Après un rapide passage dans Akihabara nous partons en direction de Ginza et plus précisément du marché aux poissons. L’occasion pour les participants de s’arrêter au premier restaurant proposant des ramens, nouilles typiquement japonaises servies dans une soupe.
Pour le dessert, après un lobbying intense, les élèves commandent une glace au thé matcha vu la chaleur éprouvante à Tokyo (environ 35 degrés), dont le côté amer ne faut pas l’unanimité chez les élèves. Pour la dernière visite à Tokyo nous allons aux jardins du palais impérial : vu la chaleur certains semblent plus intéressés par l’ombre des arbres que par les jardins eux-mêmes. Même en nous approchant de la partie privée, aucun signe de l’empereur au grand dam de certains.
Mais l’équipe trouve une fontaine avoisinante, véritable oasis de fraîcheur sous la chaleur tokyoïte et en profite pour s’abreuver, et abreuver à leur insu les autres participants.
Nous rentrons alors à l’hôtel afin de récupérer nos bagages pour rejoindre le lieu de la compétition : Chiba. Les ukrainiens étant également sur le départ nous faisons le trajet ensemble en exploitant notre nouvelle expertise des systèmes de transports japonais.
Après ce long périple nous arrivons à l’hôtel avec la traditionnelle remise des goodies : les traditionnels sacs, tee-shirts et même un parapluie pour remplacer celui perdu la veille. Nous rencontrons notre guide Yuzutaka qui sera là pour veiller sur le bon déroulé de l’olympiade du côté des participants français. Après avoir posé nos valises, nous testons pour la première fois le buffet bien moins local que nos précédents repas : des nouilles et un plat au curry nous rappellent un peu que nous sommes au Japon mais le reste est bien plus classique et connu des élèves.
Après un bon repas, nous découvrons la faune locale, avec des animaux assez atypiques.
Les élèves découvrent alors le Jane Street Hub, regorgeant de sucreries locales sur lesquels les élèves se jettent comme s’ils n’avaient pas mangé il y a au plus 10 minutes, et de nombreux jeux pour s’occuper. Certains jettent leur dévolu sur la traditionnelle machine à peluche, où il faut guider un bras métallique pour que celui-ci attrape la peluche, afin de lancer une collection. D’autres préfèrent tester les arcades ou le air hockey.
Après quelques jeux, chacun s’en va dormir en prévision de l’épreuve du surlendemain.
Vendredi 7 Juillet : Derniers instants à Tokyo, Chiba nous voilà !
Après deux journées à beaucoup visiter, cette journée s’annonce plus calme : la seule activité prévue est la cérémonie d’ouverture l’après-midi. Nous commençons la journée par la découverte du buffet du petit déjeuner, plus proche de ce que chacun mange habituellement qu’à l’hôtel précédent.
Ce matin, nous profitons du temps libre pour faire une partie de quelques jeux de société ramené depuis Paris, mais surtout pour aller faire du shopping pour trouver une solution pour fournir des vêtements supplémentaires à Auguste, dont la valise n’a toujours pas été retrouvée par Air France malgré nos sollicitations. On découvre alors un gigantesque centre commercial à 10 minutes à pied de notre hôtel, regorgeant de différents magasins, et permettant aussi d’acheter un compas, outil surprise qui lui resservira plus tard.
Vient alors le moment du déjeuner, où nous apprenons que la diversité du buffet décroît en fonction du retard, et le temps d’attente croît, et que même si le buffet change, il y aura toujours un plat au curry au buffet, comme l’an passé où le saumon était présent à chaque buffet en Norvège.
Puis nous partons tous à la cérémonie d’ouverture, vêtus de nos jolis polos bleus roi conçus spécialement pour l’occasion.
Dans la grande salle, les élèves sont assis par équipes dans les premiers rangs, les chefs d’équipe adjoints sont assis à l’arrière, et tout au fond, pour la première fois depuis le début de l’OIM, nous pouvons apercevoir les chefs d’équipe. Les chefs d’équipe ont passé les 5 derniers jours à choisir les problèmes qui constitueront le sujet de l’épreuve et discuter des barèmes. Les leaders assistent donc à la cérémonie, mais sans pouvoir communiquer avec les élèves et les adjoints. En attendant que la cérémonie démarre, chaque équipe cherche son leader en faisant de grands signes. Notez que comme les chefs d’équipe adjoints étaient assis très loin de la scène, la qualité des photos de la cérémonie, prises avec un zoom entre fois 5 et fois 7, pourra endommager de manière irréversible le système visuel du lecteur. La salle est très grande, mais surtout très large, donc il est difficile de voir ce qui ce passe sur la scène aux extrémités. Pour remédier à cela, la cérémonie est filmée en direct, et tout est retransmis sur trois écrans répartis sur la scène : on est plus proche d’un concert de Beyoncé au stade de France que d’une cérémonie d’ouverture !
Petit résumé de la cérémonie :
-La cérémonie commence en trombe avec un groupe de percussions. Comme nous avons de la chance, le groupe est tout à gauche de la scène, alors que tous les français sont à droite. A défaut de bien voir, l’intensité du son est parfaite pour les élèves !
-Ensuite, la ministre de l’éducation nous honore de sa présence pour un discours, qui malgré quelques mots introductifs en anglais, passe rapidement en japonais. Même si certains dans l’équipe ont une bonne expertise en animés, tous se rabattent sur la traduction affichée sur les écrans.
-Le président du comité d’organisation de l’OIM adresse un rapide discours (en anglais !) pour féliciter les candidats et leur souhaiter bonne chance pour la suite. Vient alors le moment traduire de l’oath, serment prononcé par un des participants de l’équipe du pays organisateur au nom de tous les candidats, pour le bon déroulé de l’OIM
-Le responsable de l’organisation de l’OIM à Chiba prononce lui aussi un discours en japonais, assez similaire aux deux précédents.
-Puis vient le clou du spectacle : le groupe Tokyo Brass Style nous honore d’une prestation magnifique, reprenant des musiques d’animés ou d’autres créations japonaises avec des cuivres et des percussions. Parmi nos élèves, certains reconnaissent même plusieurs morceaux, dont le relativement connu A Cruel Angel’s Thesis issue de Neon Genesis Evangelion. Mention spéciale aux différents solos, surtout celui de la batteuse !
-On passe alors au défilé des équipes : les équipes sont appelées par ordre alphabétique (il y a une centaine d’équipe), et prennent la pause pour une photo. L’équipe colombienne propose une superbe pyramide humaine pour la photo, l’équipe brésilienne lance des sucreries typiquement brésiliennes pour tous les candidats, et les présentateurs essaient de meubler en trouvant des expressions différentes pour faire sourire les élèves (du “votre sourire représente votre passion” à “un bon sourire pour votre pays”) : à leur décharge, une centaine d’équipes qui défilent, ça prend beaucoup de temps.
Une fois sortis de la cérémonie d’ouverture, c’est le moment de prendre des photos avec les pays qui le souhaitent. Nous prenons des photos avec le Luxembourg et les Pays-Bas, nos voisins de drapeau, la Belgique dont certains participants francophones sont bien connus des français, et l’Argentine, qui après avoir chambré plusieurs fois les français vis à vis d’une certaine coupe du monde de football, nous proposent une photo de groupe, qui ne remplace quand même pas la coupe du monde qu’ils nous ont honteusement volé.
Nous profitons ensuite d’un temps mort avant le repas pour faire des courses de dernière minute : certains souhaitent acheter divers sucreries pour avoir des provisions à manger demain pendant l’épreuve. Nous profitons du dîner pour parler des derniers détails : les conseils pour demain, les horaires pour être bien à l’heure, et surtout les pronostics sur l’ordre des problèmes. Après un rapide jeu, chacun va se coucher : la nuit va être longue vu l’enjeu du lendemain.
Samedi 9 Juillet : Jour 1, premiers exercices
Ce matin le réveil est matinal pour les participants : à 7h le petit-déjeuner est servi. Cependant, certains font un peu la grimace en voyant que le petit-déjeuner ne contient aucune denrée sucrée. D’urgence nous nous reportons sur la superette locale toujours ouverte, pour faire le plein de sucre avant l’épreuve.
Ayant déjà un peu de retard sur le planning, l’équipe se presse sans prendre le temps de prendre une photo avant de rentrer dans la salle (donc il y aura peu de photo pour aujourd’hui). Au programme un joli problème de théorie des nombres, un problème de géométrie plus complexe, et un très joli problème d’algèbre en problème 3 particulièrement redoutable.
A la sortie, tout le monde pense avoir trouvé dans les grandes lignes le premier problème, et certains disent aussi avoir trouvé le problème 2. Sur le problème 3, à part Anatole qui semble avoir eu beaucoup d’idées, les autres élèves semblent avoir été plus occupés par le problème 2 pour véritablement avancer.
Après un bon repas pour débriefer, les élèves profitent de l’après-midi pour progresser en Street Fighter, en enchaînant les combos et travaillant le spam du même bouton, activité qui consiste à choisir un bouton spécifique et taper dessus de manière rapide. Bref une activité avant tout intellectuelle.
Puis vient le moment du repas. Comme traditionnellement les problèmes 1,2,4,5 sont sur des thèmes différents, donc normalement les problèmes 4 et 5 devraient être de l’algèbre et de la combinatoire. D’un commun accord, nous croisons les doigts pour avoir plutôt de l’algèbre en 4. Pour le problème 6, d’ordinaire il ne peut être sur le même thème que les problèmes 4 et 5 : ce sera donc de la géométrie ou de la théorie des nombres. Là les avis sont plus mitigés : certains préfèreraient de la géométrie, d’autres de la théorie des nombres. Après une dernière salve de conseils, nous faisons une partie de shadow hunter avec les belges, avant d’aller dormir en prévision du match retour problème vs élève le lendemain.
Dimanche 10 Juillet : Jour 2, retour de la combinatoire
Ayant appris les leçons du premier jour, le déroulé de la matinée se passe comme prévu (malgré un retard constant de certains élèves, et un problème de réveil de mon côté), et nous avons même l’opportunité de prendre une photo avant le deuxième jour !
Au programme un premier exercice d’algèbre rappelant étrangement l’inégalité de Cauichy Schwarz (faux indice ? vrai indice ?), un magnifique exercice de combinatoire, et un problème de géométrie avec une condition d’angle relativement obscure.
A la sortie le bilan est plus mitigé : le premier problème était plus dur mais a été bien réussi par toute l’équipe, le second problème a donné beaucoup de fil à retordre aux élèves, Charles affirme avoir une preuve mais pour les autres élèves c’est plus mitigé, et seul Anatole semble avoir réellement avancé sur le troisième problème, les autres préférant consacrer du temps au second problème.
Nous retrouvons également Vincent, qui change d’hôtel pour la coordination, afin de pouvoir discuter plus directement des copies des élèves. Nous profitons alors de l’après-midi pour lire les copies des problèmes dont nous allons discuter le lendemain (Vincent les ayant eu la veille, il a un peu d’avance). Nous profitons également de la sublime vue depuis sa chambre d’hôtel au 30ième étage.
Les jours passent mais les après-midis ne changent pas : les élèves continuent à jouer à Street Fighter, et ceux-ci continuent leur exploration du jeu : après une domination de Honda et son coup de boule volant, et son combo de 100 baffe, puis de Blanka, personnage capable de créer un champ électrique, vient la domination de Chun-Li, personnage très aérien capable de gagner contre ces deux personnages.
Après un rapide dîner, nous retournons finir de lire les copies du lendemain, en particulier un problème de géométrie assez complexe particulièrement difficile à évaluer, puisqu’il faut distinguer les étapes manquantes des étapes fausses, afin de pouvoir comprendre le travail global de l’élève, et comment rattacher ça à la solution. Pendant ce temps-là, les élèves socialisent via des parties de loup-garou avec les élèves des autres pays, avant d’aller se coucher pour être en forme pour Disneyland !
Lundi 10 Juillet : Disneyland pour les uns, coordination pour les autres
Tout le monde petit-déjeune ensemble, mais durant la journée, pendant que les élèves iront à Disneyland Tokyo, Vincent et moi profiterons de la journée pour coordonner les problèmes 1,2,3 et 4. En effet, hier nous avons noté les copies des élèves selon le barème fourni, et des coordinateurs choisis par l’organisation de l’OIM ont fait de même. Il faut alors discuter pour vérifier que nous avons les mêmes notes, et surtout pour les coordinateurs, que celles-ci semblent adaptées au reste des copies notées.
Nous commençons par le problème 2, où je retrouve Lovro qui avait été dans mon trinôme de coordination l’an passé. Après quelques discussions pour les 5 copies faciles, d’un commun accord nous repoussons la décision pour la dernière copie, afin que chacun puisse y reréfléchir. La coordination du problème 3 se passe relativement bien, malgré certains candidats employant des expressions exotiques, et nous obtenons tous les points souhaités. L’après-midi, nous coordonnons les problèmes 1 et 4 que tous nos élèves ont réussi : nous obtenons sans problème tous les points voulus.
Lundi 10 Juillet : Visite de Tokyo pour les uns, encore coordination pour les autres
P1 | P2 | P3 | P4 | P5 | P6 | Total | Récompense | |
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Serge Bidallier | 7 | 7 | 0 | 7 | 3 | 0 | 24 | Médaille de bronze |
Anatole Bouton | 7 | 7 | 4 | 7 | 3 | 2 | 30 | Médaille d'argent |
Charles Dai | 7 | 1 | 1 | 7 | 7 | 0 | 23 | Médaille de bronze |
Gaëtan Dautzenberg | 7 | 7 | 0 | 7 | 2 | 0 | 23 | Médaille de bronze |
Oscar Fischler | 7 | 7 | 0 | 7 | 3 | 0 | 24 | Médaille de bronze |
Auguste Ramondou | 7 | 2 | 0 | 7 | 2 | 0 | 18 | Médaille de bronze |
Total | 42 | 31 | 5 | 42 | 20 | 2 | 142 | 27ème |
Voici les résultats français : la France se classe à la 27ème place au classement par équipe !