Pour sa 14è édition, l’EGMO se déroule au Kosovo, dans la capitale Pristina, du 11 au 17 avril 2025. La France est représentée par Louise Deloye, Ruirong Li, Camille Pawlowski et Margot Sur-Cortier, accompagnées de Elsa Lubek et Aline Cahuzac.
Cette année, la délégation s’enrichit de deux observatrices : Auriane Gabaut (avec l’équipe) et Anna Luchnikova (avec le jury). Sans compter nos coordinateurs Maena, Théo, Emile et Henry, et Edwige qui nous représente au board EGMO.
Pour plus d’informations et de photos, les sources officielles de l’EGMO 2025 sont ici :
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Vendredi 11 avril – voyage, voyage
Vendredi matin, Ruirong, Camille, accompagnées par Aline (leader) et Elsa (deputy leader) prennent le train de 6h16 de Paris pour retrouver Margot et Louise à Genève. L’avion prévu à 13h30 a une heure de retard (nous apprendrons par la suite qu’il était tombé en panne et a été remplacé), l’occasion de faire quelques parties de « Love letters ».
Quand nous atteignons enfin la navette pour l’avion, celle-ci décide d’entamer un concert d’ouverture/fermeture de portes, dont aucune de nos brillantes mathématiciennes ne parvient à percer la logique. Une quinzaine de minutes plus tard, certains passagers commencent à employer un ton agressif et signaler qu’ils ne sont pas du bétail, quant à nous, c’est plutôt l’hilarité qui règne. Un changement de navette et quelques mètres de tarmac plus tard, nous retrouvons dans l’avion la leader de Norvège. Le monde est petit, surtout quand on va au Kosovo.
Arrivées à Pristina, nous sommes chaleureusement accueillies par notre guide Ejota. Nous devons parlementer quelques minutes avec une vendeuse, par Google Translate interposé, pour acheter des cartes SIM et si l’on peut, échapper aux mauvaises surprises sur nos factures téléphoniques. Puis, un bus dépose Aline à son hôtel et le reste de l’équipe au sien. Un sac de goodies nous accueille, chic ! En plus, nous n’avons perdu aucune valise, contrairement aux belges. Mais où sont les polos d’équipe, que nous devons arborer dès le lendemain matin à la cérémonie d’ouverture ? Dans le sac d’Aline, à son hôtel, à quelques km d’ici…
Nous profitons d’un excellent buffet avec l’équipe britannique, à la fin duquel Edwige et Aline font irruption pour nous livrer le matériel égaré. Plus tard dans la nuit, Auriane nous rejoint : elle accompagnera l’équipe en tant qu’observatrice !
Samedi 12 avril – Vue en hauteur sur Pristina
Le samedi matin a lieu la cérémonie d’ouverture. Les intervenants insistent notamment sur l’importance de tisser des liens pendant cette semaine de compétition. Pour cela, on peut compter sur Camille : en une demi-journée, elle a déjà discuté avec au moins une dizaine d’équipes, et ne compte pas s’arrêter là !



Dans l’après-midi, pendant que les coordinateurs choisissent et traduisent les sujets, les guides kosovars nous offrent une visite de la ville. Nous y découvrons diverses œuvres artistiques rurales dont notamment le monument Newborn présent dans la capitale depuis la déclaration d’indépendance de la République du Kosovo et qui revêt régulièrement des designs et couleurs variés. Aujourd’hui c’est donc fleuri que nous avons pu le découvrir !



Nous avons ensuite visité la cathédrale Sainte-Mère Teresa, qui nous inspire des questionnements très profonds. Après un tour rapide de celle-ci, on nous propose de monter 5 minutes en haut d’une des deux tours pour observer une vue imprenable sur toute la ville ; cette perspective enchante naturellement (et immédiatement) Ruirong, Camille, Louise et Margot, qui sont ensuite rejointes par Auriane et Elsa. Mais rapidement, nous commençons à regretter d’avoir choisi l’option « vue panoramique depuis la tour » lorsque nous pénétrons à 12 avec les Néo-zélandaises dans l’ascenseur prévu pour 8 personnes… Malgré quelques grincements, nous parvenons saines et sauves au sommet et profitons de la vue !



L’équipe belge avec laquelle nous discutons en allemand est très surprise de nos talents linguistiques ! Nous avons en effet découvert que nous partageons toutes une connaissance (minimale) de la langue de Goethe, y compris notre guide Ejota ! Après avoir pris une multitude de photos de tous les points de vue offerts par ce clocher, nous nous approchons de l’ascenseur…. prêtes à l’affronter de nouveau. Mais alors que nous attendons son arrivée… il se bloque. Et l’escalier, lui, est interdit (apparemment trop dangereux)… Il va donc falloir rester en haut un peu plus longtemps que les 5 minutes initialement prévues, nous permettant d’ajouter quelques nouvelles photos à notre collection. Finalement tout rentre dans l’ordre et nous pouvons enfin redescendre (à 14 cette fois) de la tour. Nous poursuivons joyeusement notre exploration de Pristina vers la Bibliothèque Nationale du Kosovo dont nous faisons le tour (au sens propre puisqu’elle est fermée). Après toutes ces balades et visites, animés par les anecdotes et les éléments de cultures et d’histoire apportés par les guides, nous terminons notre journée par quelques courses de matériels et snacks pour les épreuves qui approchent, ainsi que des souvenirs.
Dédicace à Ejota qui s’est démenée, en albanais et en anglais, au téléphone et sur Google Maps, pour nous trouver un magasin qui vendait … un lecteur-adaptateur carte SD – , sans lequel les superbes photos d’Auriane auraient attendu au chaud dans l’appareil jusqu’à la fin du séjour.

Dimanche 13 avril – “Patience et longueur de temps…”
Aujourd’hui, c’est le grand jour : la première épreuve de l’EGMO 2025 attend nos quatre mathématiciennes ! Trois problèmes, quatre heures et demie, et une bonne dose d’adrénaline en perspective.


Mais dès le samedi soir, l’organisation décide d’ajouter un petit twist logistique : un premier message annonce que le rendez-vous pour le départ pour l’examen, prévu initialement à 8h, est finalement avancé à 7h30. Il est 21h30, extinction des feux imminente… les filles ajustent leurs réveils après cette nouvelle de dernière minute. Le lendemain matin, nouvelle surprise pendant le petit déjeuner : le départ est finalement à 7h15. Autant dire que nous commençons la journée à toute allure.
En attendant le bus, l’équipe philosophe sur le nom de l’hôtel : “Sirius”. Étoile la plus brillante du ciel et jadis associée aux grandes chaleurs estivales – à tel point qu’elle a donné son nom à la canicule. Cela expliquerait-il la température tropicale qui règne dans les chambres et ces thermostats récalcitrants à toute tentative de régulation ? (Edwige devrait peut-être creuser l’étymologie du nom de l’hôtel Ador, pour comprendre pourquoi elle profite d’une douce atmosphère tempérée à 16°C.)
Finalement, tout le monde grimpe dans le bus, direction le parc des expositions de Pristina. Arrivées à l’heure, nous patientons… puis patientons encore devant le bâtiment que les tables soient installées. Nous plaisantons sur les provisions de biscuits établies la veille : seront-elles suffisantes pour tenir le siège qui s’installe ? Panique à nouveau : les gourdes non homologuées (car ni “transparentes” ni “fournies par la compétition”) ne sont apparemment pas acceptées pendant les épreuves ! Notre guide Ejota, la jeune mathématicienne kosovare qui nous a déjà sorties d’affaire hier (rappelons que sans elle, ce reportage ne pourrait être illustré), nous sauve derechef en courant au supermarché du coin pour en ramener quatre bouteilles d’eau ! Un petit échauffement musculaire (il fait frisquet, même sous le Soleil de la place) attire l’attention d’Enya, une camarade belge qui vient nous souhaiter bonne chance. L’équipe se prépare à rentrer dans la salle d’examen où (en dépit d’un retard d’une heure déjà) s’opère le contrôle minutieux de chaque affaire. Adieu mouchoirs, montres et baume à lèvres… (nous n’avions pas de veaux, vaches, cochons, etc)



C’est enfin avec 1h30 de retard que les concurrentes commencent l’épreuve.
Initialement annoncée pour durer de 8h30 jusqu’à 13h, celle-ci se termine donc aux alentours de 14h30. Les esprits sont un peu chamboulés par la longueur de la matinée mais tout le monde est soulagé de sortir. Direction le hall du parc des expositions pour un buffet bien mérité dans une ambiance musicale très prégnante.


Il est 16h30 quand les filles retrouvent leur chambre à l’hôtel. Fatiguées, un peu sur les rotules, mais contentes d’avoir terminé cette première étape, nous profitons d’un bref moment de repos avant le départ pour le dîner. Ce soir, il est offert par le sponsor Citadel, à un palace voisin, pendant que les deputy restent à l’hôtel et que le jury est séquestré dans d’interminables réunions.



Lundi 14 avril 2025 – Une journée pleine de surprise
Ce lundi matin, Pristina s’est réveillée sous la pluie. Mais pas question de laisser quelques gouttes altérer le moral des troupes : des parapluies sont distribués à toutes les délégations et c’est avec élégance que l’équipe française se met en route pour le parc des expositions.
Bonne surprise à l’arrivée : cette fois, l’entrée est immédiate et l’installation rapide. Les concurrentes peuvent s’asseoir, se concentrer, et souffler un bon coup avant le lancement de la deuxième et dernière épreuve de l’EGMO 2025. Une nouvelle fois, Ejota, notre guide aussi attentionnée qu’efficace, veille au grain et apporte des snacks à tout le monde en vue de l’épreuve.


Après 4h30 de réflexion intense, tout le monde ressort soulagé et satisfait : c’est fini ! Les deux épreuves sont maintenant derrière elles. L’heure est venue de fêter cela dignement, dans le hall les attend un buffet bien garni… mais surtout un stand de mocktails hautement sophistiqués proposant des boissons aux saveurs exotiques – fruit de la passion, ananas ou encore fraise – qui font rapidement l’unanimité dans l’équipe.
L’après midi se poursuit à l’hôtel Sirius, où un événement ludique et créatif organisé par Jane Street attend les participantes : puzzle, casse-têtes, string art à confectionner et un intriguant “infini hexagone” à construire… Une façon parfaite de clore cette journée tout en stimulant une dernière fois les méninges. Et pour ajouter une touche sucrée à ce moment de convivialité, notre camarade belge Enya partage des chocolats belges avec tout le monde présent !




15 avril – Où le vrai tourisme commence, on a failli attendre
Aujourd’hui, c’est jour d’excursion pour l’EGMO 2025 ! Direction Prizren, deuxième ville du Kosovo, nichée au pied des montagnes. Le trajet commence avec une petite touche d’imprévu : une longue pause de 45 minutes sur une aire d’autoroute. Les organisateurs tentent de réorganiser les équipes, ce qui donne lieu à une valse improvisée de délégations déplacées d’un car à l’autre.
Nous arrivons finalement à Prizren vers 10h30. Alors que nous déambulons dans les rues de la ville, on remarque des regards étonnés, presque interloqués, de la part des passants. En plaisantant, nous partageons cette observation avec nos guides, qui nous expliquent que Prizren n’est pas une ville très touristique et qu’ils n’ont pas l’habitude de voir autant de monde d’un coup.
La visite démarre en musique, ou presque : un jeu est lancé pour tester les compétences musicales de Camille. Règle du jeu : nous lui donnons un mot, elle doit trouver une chanson contenant ce mot. Peu de mots lui résistent, même si “parasol” et “noix” donneront du fil à retordre à notre encyclopédie musicale vivante.



Moment de tension en ville : Margot reçoit une avalanche de messages d’une banque kosovare au sujet d’impayés. D’abord sceptiques, pensant à un simple scam, nous trouvons les messages étrangement crédibles… Encore une fois, c’est Ejota qui vient à notre secours. Avec l’aide d’autres guides, et même de la chief guide, elle mène l’enquête. Verdict : il s’agit bien de la banque kosovare, qui essaye de contacter… l’ancien propriétaire du numéro de Margot ! Une petite dette, un changement de numéro, et une bonne frayeur.
Après cette parenthèse rocambolesque, nous entamons la montée vers la forteresse de Prizren. C’est haut, ça grimpe, mais la vue en haut en vaut largement la peine. Et surtout, les appareils photo s’activent. Margot immortalise l’équipe norvégienne en compagnie de Camille, quand plus tôt un autre groupe – l’équipe irlandaise – demandait à Auriane de les prendre en photo devant le paysage. Les photographes officiels de l’EGMO s’en mêlent à leur tour, filmant pendant plusieurs minutes Auriane en pleine séance photo de l’équipe française – avec consigne de ne surtout pas bouger ! – puis les filles elles-mêmes pendant qu’elles posent. Camille, quant à elle, ne rate jamais une occasion : dès qu’Auriane pointe son appareil vers le paysage, elle surgit pile devant l’objectif… enchaînant les poses les plus spectaculaires. Mention spéciale bien méritée !



Vers 13h, nous redescendons, le ventre un peu vide et l’espoir d’un pique-nique en ligne de mire. Mais celui-ci se fera attendre… plusieurs arrêts plus tard, c’est finalement vers 15h que nous arrivons dans un parc pour déjeuner. Nous y retrouvons Enya, notre amie belge, et même un petit lézard curieux qui vient grimper sur nous !


En fin de journée, nous prenons la route pour l’activité prévue par QuantCo. Initialement attendu à 18h, l’escape game est malheureusement compromis par notre retard. Qu’à cela ne tienne : nous sommes invitées à dîner dans un restaurant du Pristina Mall. Au menu, un pain traditionnel kosovar et de généreuses entrées si copieuses qu’il devient difficile de finir nos assiettes — mais tout est délicieux.


Après un petit crochet par la pharmacie pour acheter de la crème après-soleil (eh oui, les premières rougeurs de l’EGMO !), retour à l’hôtel autour de 22h. Une nuit de repos bien méritée nous attend après cette journée haute en couleurs… et en photos.
Mercredi 16 avril – Où l’on vole la vedette à la cérémonie de clôture
Réveil matinal pour l’équipe ! Pas question d’être en retard pour la visite du Pristina Mall : le plus grand centre commercial du Sud-Est de l’Europe. Autour du petit déjeuner, Elsa explique leurs notes aux filles (mais le contenu de ces discussions restera hautement confidentiel). En effet, les résultats sont déjà en ligne mais les barres de médailles n’ont pas encore été fixées : la réunion du board prévue initialement la veille au soir a été repoussée d’abord à 7h du matin pour les coordinateurs, leaders et deputies, puis voyant que la nuit se terminerait vers 3h, il fut décidé de la programmer pour 10h plutôt. La faute au problème 5 (P5 pour les intimes), un problème de combinatoire dont la correction particulièrement litigieuse a même inspiré à Elsa la création d’un nouveau jeu de société : « reschedule », certain de figurer sous peu dans tous les cours de négociation de Cambridge à HEC en passant par Harvard.
Pour les filles donc, exploration du Pristina Mall ! Une fois sur place, nous attendons, une fois n’est pas coutume, 45 minutes, son ouverture. Pour nous faire patienter, nous retrouvons nos amies belges avec qui nous nous voyons proposer des bonbons mexicains que nous avalons volontiers, sans méfiance… Ils se sont finalement révélés bien pimentés et nous avons quelques peu regretté de les avoir acceptés aussi naïvement. Heureusement Enya et ses camarades d’équipe avaient des bonbons de chez eux, plus communs mais moins agressifs à nos papilles.
Il est finalement temps d’explorer le Pristina Mall. Au programme, boutiques de souvenirs, magasins de jeux… et surtout razzia sur les bonbons et les Toffifee ! Passage incontournable par le Gifi local, où une mascotte a bien failli être adoptée par l’équipe française — seul obstacle : l’absence totale de place dans les valises pour la ramener en avion… quel dommage.



L’heure du déjeuner approche enfin, mais il faudra encore faire preuve de patience : plus d’une heure d’attente avant de voir arriver les repas… Heureusement, ce moment est illuminé par une nouvelle qui fait oublier les gargouillements de ventres : la publication des résultats ! Ruirong décroche l’or, Margot l’argent, Camille et Louise le bronze. Une magnifique performance pour la France, qui se classe 8e pays européen, son meilleur palmarès historique (à égalité avec 2015). Bravo les filles !


En début d’après-midi, il est temps de quitter le Pristina Mall. Retour express à l’hôtel avec une consigne claire : 15 minutes chrono pour se préparer ! Nous sommes ensuite escortées jusqu’au parc des expositions pour assister à la cérémonie de clôture… suivie d’une soirée de gala pour célébrer cette belle semaine.
Comme de coutume, chaque participante médaillée a reçu sa médaille sur l’estrade, sous les applaudissements. Puisque les médaillées sont appelées par groupe, il leur a souvent fallu jouer quelque peu des coudes pour étendre au mieux son drapeau au milieu des autres (ou devant, encore mieux). Heureusement que Camille et Ruirong avaient déniché et pensé à prendre de beaux et grands drapeaux, parce qu’ils ont servi pas moins de quatre fois dans ce défilé des médailles ! Un moment de fierté, d’émotion et de reconnaissance pour tous les efforts fournis durant la semaine, par les participantes, mais aussi les organisateurs de cette semaine fantastique, traits un peu tirés sur scène mais visiblement émus.



Retour de la France sur scène avec Edwige, notre représentante à l’EGMO board, qui a reçu des mains du représentant Kosovar le drapeau de la compétition, symbole du passage de relais vers l’édition 2026 qui se tiendra à Bordeaux. S’ensuivit la projection de la vidéo officielle de l’EGMO 2026, justement (remerciements du fond du coeur à Sammy pour le montage) dans laquelle nous avons pu entendre, en français au grand bonheur des suisses présents dans la salle (et à la surprise des autres de voir le propos sous-titré… en français, puis en anglais gallicisé) quelques uns des grands mathématiciens français qui ont ouvert leur porte à Animath pour transmettre un message de bienvenue et d’encouragement aux futures participantes.



Les surprises ont rythmé notre soirée. Notre guide adorée Ejota a offert à chacune un petit souvenir du Kosovo, attention touchante et très appréciée. Les bonbons mexicains nous furent proposés de nouveau à tout le monde, l’équipe devant alléger ses valises pour ranger leurs goodies et souvenirs avant leur vol de retour. Elsa et Aline, absentes plus tôt dans la journée, se sont fait avoir à leur tour. Plus tard dans la soirée, nous recevons de superbes cartes souvenirs de la part de l’équipe chinoise. Camille, quant à elle, reçoit de l’équipe suisse un Toblerone… qui, victime de l’ambiance torride du dance floor, fond dans sa main pendant qu’elle danse.
La soirée bat son plein, entre les chenilles endiablées et les chansons albanaises que nous découvrons en rythme, la piste de danse ne désemplit pas. Nous partageons un dernier moment festif avec les équipes du monde entier – un final à la hauteur de cette belle aventure.
Pour danser plus librement, Camille décide d’emmitoufler son téléphone dans le drapeau français en affirmant avec certitude que personne ne pourrait venir l’y chercher. Peu après, une anglaise de passage ne semble pas du même avis et le fait tomber en commençant à jouer avec le drapeau…
À 21h30, retour à l’hôtel, les jambes fatiguées mais le cœur léger. Dernière incertitude du jour : les horaires de départ des bus pour l’aéroport demain matin. Nous espérons les recevoir rapidement, histoire de pouvoir se coucher l’esprit tranquille et, soyons fous, d’avoir le temps de petit-déjeuner avant le départ. Le temps passant, la seule certitude grandissant est que tout le monde cherche les informations, plus inquiétant, les organisateurs les cherchent visiblement aussi. Heureusement, les guides sont maîtres dans l’art zen de rassurer leurs équipes : ils nous assurent que quelque chose sera prévu, puisqu’ils doivent justement en discuter en réunion ce soir. Parole donnée, parole tenue, à 23h30 un programme de ramassage nous est communiqué, contenant même certains horaires. Ce qui permet à chacun d’aller se coucher confiant, les performances de la méthode “organiser – adapter – improviser” n’étant plus à démonter en cette fin de semaine.
Jeudi 17 avril – Où l’on prend un cours de conduite matinal
L’heure du départ a sonné ! Elsa remarque que la route du bus que nous avions repéré la veille ne mentionne pas de halte à l’hôtel Sirius, détail qui a pu échapper à nos yeux fatigués… Ejota nous rassure : bus ou taxi, c’est du pareil au même, en l’occurence nous aurons des taxis.
Deux voitures se présentent à 6h45 pour Camille, Louise, Ruirong, Margot, Elsa et leurs plus ou moins volumineux bagages, puis récupèrent Aline quelques minutes plus tard, avant de filer en direction de l’aéroport. Le chauffeur nous annonce fièrement qu’il travaille de nuit, 16h d’affilée tous les jours, et n’a pas dormi de la semaine pour assurer le transport des diverses délégations. Ce n’est pas des plus rassurants pour notre sécurité, cependant ses réflexes et son maniement du klaxon (indispensable ici) sont au-dessus de tout soupçon et nous arrivons sans encombre à l’aéroport. L’avion décolle à l’heure et n’a cette fois-ci aucun retard, mieux, il atterrit légèrement en avance. Nous avions de toute façon beaucoup de marge pour nos trains respectifs. Après une petite attente à la gare de Genève, nous nous séparons puisque Louise rentre directement à Grenoble, tandis que toutes les autres passent par Paris, où certaines s’arrêtent d’ailleurs. L’après-midi est déjà bien avancé et il n’y a pas eu un seul retard à déplorer dans la journée, nous en serions presque déconcertées… ne crions pas victoire trop tôt cela dit.
Les valises chargés, le coeur léger et les yeux brillants (pas uniquement de manque de sommeil), nous rentrons ravies de cette expérience, faite de belles rencontres, de découvertes étonnantes, de réussites, de fous rires, de surprises et de souvenirs partagés qui resteront longtemps.

A nous de jouer maintenant, pour que l’an prochain soit aussi éblouissant !