Du 10 février au 15 février se déroule la 16ème édition du Romanian Master of Mathematics, à Bucarest.
Cette année, l’équipe de France est constituée de An Pha Dang, David Lei, Lancelot Choné, Pierre Akin Dürrüoglu, Ruirong Li et Solal Pivron-Djeddi. L’équipe est encadrée par Aurélien Fourré (chef d’équipe) etThéo Lenoir (chef d’équipe adjoint).
Le site officiel de la compétition se trouve ici.
Lundi 10 février : Découverte des lieux
Comme l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, c’est aux aurores que l’équipe se retrouve à la station Châtelet vers 6h, pour un départ à 9h. On retrouve à l’aéroport Pierre Akin, arrivé de Belgique la veille, et l’équipe est enfin au complet.
Pour compenser ce réveil matinal, des cookies faits maison ont été apporté, afin de maintenir les réserves en sucre de l’équipe !
Avec une facilité déconcertante l’équipe réussit en autonomie l’étiquetage des valises, et l’envoi de celles-ci. Aucune perte de compas n’est à déplorer, comme quoi l’équipe est décidément mieux partie que celle de l’an passé.
Présentons comme il se doit les protagonistes de cette année :
-Une JBMO à son actif et une médaille d’argent à la BMO, An Pha n’a de cesse de toujours trouver une solution à tout problème qui l’atteint. Inoffensif au premier abord, il devient un mathématicien inarrêtable une fois son costume enfilé. N’en déplaise à Tony Stark, An Pha est l’Iron Man de notre équipe.
-Son oeil de lynx lui permet de remarquer n’importe quelle propriété sur une figure de géométrie. Une participation à la BMO et quand vous lui montrez problème, il vise toujours dans le mille. David est le Green Arrow de notre équipe !
-Matheux le jour, spécialiste des langues anciennes la nuit, Lancelot change de casquette régulièrement. Deux médailles d’argent à la JBMO, une participation à la BMO, là où Lancelot passe les problèmes trépassent. Lancelot est le Batman de notre équipe !
-Moitié français, moitié belge, il descend sur notre galaxie pour régler son compte aux problèmes de maths. Une médaille d’argent puis d’or à la JBMO, deux médailles de bronze à l’OIM, il faisait déjà partie de l’équipe RMM l’an passé et avait ramené une médaille de bronze. Heureusement que les médailles ne sont pas sa Kryptonite, Akin est le Superman de l’équipe.
-Avec seulement un an de mathématiques olympiques, en test elle ne vous fera aucun cadeau. Son bouclier lui permet d’écraser tout problème qui entrave son chemin. Déjà pourvue d’une médaille de bronze à l’EGMO, même si elle ne manie pas forcément le lasso, Ruirong est la Wonder Woman de l’équipe.
-Ses performances passées n’ont d’égal que son incapacité à rester immobile. Une médaille d’argent à la JBMO, une participation au RMM, une médaille d’argent à l’OIM et déjà un ATR en Roumanie à son actif. C’est le Spiderman de l’équipe, j’ai nommé Solal.
Il s’avère que nous nous retrouvons dans le même vol que l’équipe chinoise. Les élèves, pas intimidés pour deux sous, réfléchissent même à proposer des autographes, prévoit de remplacer leur exposé d’histoire-géo sur la domination chinoise par une interview de l’équipe RMM sans grand succès.
Après un vol pendant lequel l’équipe française aura marqué l’équipage à la fois par sa présence pour aller à une compétition internationale de mathématiques (il faut dire que cela fait toujours son effet) et par sa domination en nombre de paquets de gâteaux Air France ingurgités (bien aidé par son deputy leader, puisque le leader a lui “lâché son meilleur dodo” pour citer un participant), l’équipe débarque à Bucarest, théâtre de cette joute mathématique en cercle restreint. Contrairement à l’OIM, très peu de pays sont invités, les problèmes sont souvent plus durs et se permettent d’utiliser des outils plus évolués (parce que l’OIM c’est parfois “un peu simple”, il y a quand même des années où il y a au moins 2 personnes sur 600 élèves parmi les plus brillants du monde qui ont trouvé tous les problèmes…). Bref pourquoi faire les choses difficilement, quand on peut les faire très difficilement !

A peine arrivés, nous repartons pour tester un restaurant traditionnel roumain. Même si les plats ont l’air d’avoir conquis tout le monde, il faut avouer que le gâteau au miel à peine bourratif n’a pas ravi les papilles de l’équipe.
Sur le retour certains élèves semblent pressés de repasser à l’hôtel. En même temps, les températures avoisinent les 0 degrés, tandis que l’hôtel chauffe à 28 degrés, parce qu’il ne faudrait pas que les élèves aient froid. Nous profitons quand même de la balade pour nous arrêter dans un parc.

L’équipe profite de l’après-midi pour apprendre un nouveau jeu avec Aurélien et y devient très rapidement accro !
Après une bonne dizaine de parties, vient le moment du repas. Nous en profitons pour admirer les lumières nocturnes de la capitale roumaine.

Après un repas ultra copieux, tout le monde rentre à l’hôtel, et en profite pour rattraper les quelques heures de sommeil prévues. En parallèle, les encadrants s’attèlent à chercher les problèmes proposés pour le RMM.
Mardi 11 février : Cérémonie d’ouverture
Le réveil matinal est difficile du côté des encadrants : en effet, pas question de faire une grasse matinée, la première réunion a lieu à 9 heures. Pendant ce temps, les élèves en profitent pour rattraper le sommeil de la veille.
Comme nous n’étions pas avec les élèves, nous avons demandé à ceux-ci des photos. Nous vous laissons donc vous demander dans quelle situation celles-ci ont été prises, et pourquoi les élèves se sont dit que c’était une bonne idée de prendre une telle photo (spoiler alert : vous aurez besoin d’une bonne dose d’imagination).
Nous passons alors à la cérémonie d’ouverture ! La présidente du lycée hôte de la compétition nous informe que nous sommes visiblement au Romanian Master of Informatics (visiblement on s’est trompé de semaine…), on a ensuite le droit aux traditionnels discours relativement court (à notre grand plaisir). Le maire de Bucarest prononce lui aussi un discours, et gagne le respect de toute la salle quand on rappelle que celui-ci a gagné deux médailles d’or à l’OIM. On assiste aussi au moment “Fun with numbers” : ce RMM a lieu en 2025 qui est un carré parfait, c’est la seizième édition qui est un carré parfait. Coïncidence ? Je ne crois pas.
Vient ensuite le spectacle du club de comédie musicale du lycée (où certains découvrent la fameuse chanson Supercalifragilisticexpialidocious, ou même que Beetlejuice a été décliné en comédie musicale). Geoff Smith, ancien numéro 1 de l’OIM, adresse un dernier encouragement aux élèves.
Puis vient le tour des défilés équipe par équipe. L’avantage du RMM est que comme il y a peu d’équipes, ce moment dure moins longtemps qu’à l’OIM quand il y a une centaine de pays différents.
Après un bon repas, tandis que les encadrants s’attèlent à traduire les différents énoncés dans un français impeccable, les élèves eux tentent d’estimer diverses quantités dans l’Estimathon organisé par Jane Street. Par exemple, il s’agissait de deviner combien de mots étaient contenus dans les problèmes 1, 2 et 3 du RMM 2024 ! Auriez-vous eu une bonne estimation ?

Histoire de décompresser avant les épreuves, une après-midi jeu organisée par Jane Street. Les élèves s’entraînent au Set, jeu qui de manière pédante consiste à trouver des droites dans (Z/3Z)^4, de manière un peu plus compréhensible consiste à trouver trois cartes ayant toute trois chaque caractéristique pareille, ou chaque caractéristique différente, ou de manière plus réalise, un jeu dans lequel Martin traumatise les pauvres élèves chaque fois à Valbonne, qui ne rivalisent pas face à son talent, et ne récolte que des miettes à la fin de la partie.






Mercredi 12 février : Premier jour d’épreuve
Aujourd’hui c’est réveil matinal pour le premier jour d’épreuve. Chacun donne son dernier conseil au moment du petit-déjeuner avant de partir tous ensemble à l’endroit de l’épreuve. Les élèves auront 4 heures 30 pour plancher sur les problèmes, tandis que les encadrants auront le temps de plancher sur les barèmes pour essayer d’obtenir des barèmes les plus justes possibles. Mais ensuite ceux-ci auront accès au graal : la traditionnelle visite du musée traditionnel du paysan roumain.





Après avoir eu le temps de modifier une partie des barèmes surprise : nous n’allons pas au musée du paysan roumain. C’est une surprise en effet pour Aurélien qui avait vanté l’authenticité d’un tel musée, mais aussi un moment de liesse à l’idée de découvrir un nouveau musée au lieu de continuer à discuter des barèmes. Le musée est en fait un grand parc, regroupant des maisons traditionnelles de différentes parties de la Roumanie, nous permettant de nous aérer l’esprit avec une belle balade, et d’investiguer les derniers rebondissements politiques nationaux en discutant avec le directeur adjoint de l’établissement Vianu qui a le bon goût d’être professeur de français.







Pendant que certains leaders (même pas nous pour une fois) se font remonter les bretelles à la boutique souvenir pour essayage inadéquat de vêtements traditionnels, nous découvrons plusieurs souvenirs typiques, allant des décorations de Noël aux boucles d’oreille en os.
Après quelques discussions sur les premiers barèmes, nous retrouvons nos élèves à la sortie du premier jour. Pour éviter toute déception, nous ne mentionnerons pas combien d’élèves pensent avoir trouvé combien de problème. Ceci dit, à l’unanimité, le problème 1 avec des inégalités sur des longueurs n’a pas ravi le public français. Pire encore, les candidats se demandent si demain il y a aura un problème d’algèbre, de combinatoire ou de géométrie. En effet, pour le public néophyte, parmi les problèmes 1, 2, 4, 5 il y a habituellement un problème de chaque thème (parmi algèbre, combinatoire, géométrie et théorie des nombres). Or autant il est clair que le second problème était un joli problème d’arithmétique, autant il n’est pas du tout clair de quelle catégorie le premier fait partie. Le suspens restera donc comble jusqu’au début du jour 1. Le problème 3 a aussi surpris pas mal les élèves : un problème d’énoncé combinatoire, avec un polynôme à 2 variables, mais dont beaucoup d’interprétations sont géométriques. En résumé un problème de RMM.
On profite du repas pour débriefer un peu avec les élèves, avant de repartir pour … une nouvelle réunion sur les barèmes (pour changer). Pendant ce temps là, les élèves passent l’après-midi tranquillement à l’hôtel pour se remettre de leurs émotions. Car oui, même si ce ne sont que des mathématiques, on sous-estime souvent l’intensité d’une telle compétition : on passe de la joie d’avoir trouvé un problème à la déception de se rendre compte que la preuve ne marche pas, en passant par le stress de ne toujours pas comprendre au bout de 2 heures qu’est-ce que ce fameux f(k,n) du problème 1 qui pertube tant les élèves (pour les personnes intéressées, le sujet se trouve sur le site du RMM).

Après une après-midi passée pour Aurélien et moi à se tirer les cheveux devant les solutions des élèves, nous nous croisons au moment du repas, et décidons de ne pas rentrer trop tard : les élèves pour profiter d’une bonne nuit de sommeil, nous pour finir de corriger voire déchiffrer dans le cas d’un certain élève les copies rendues.
Jeudi 13 février : Second jour d’épreuve
Après une longue nuit de sommeil (sauf pour les leaders), les élèves profite d’un bon petit-déjeuner avant la revanche : le jour 2 du RMM. Géométrie or not géométrie, c’est la question que tout le monde se pose ! On en profite pour faire une petite photo devant la fameuse girafe roumaine, espèce en voie de disparition malheureusement.
Après des conseils de dernière minute, et un petit cri de guerre (bon il faudra s’améliorer sur ça), les élèves repartnet pour 4h30 face aux fameux problèmes du RMM.
Pendant ce temps là, les deux leaders participent aux coordinations pour déterminer les notes obtenues par les élèves français. La coordination est un processus bien spécifique aux compétitions mathématiques. Les leaders ont lu toutes les copies de leur équipe, investigué les moindres détails et creuser toutes les pistes possibles, pour essayer d’évaluer les résultats obtenus par les élèves, et les mettre sous leur meilleur jour en voyant comment compléter la preuve si celle-ci n’est pas complète, et en quoi les éléments donnés par l’élève vont dans ce sens. En parallèle, les coordinateurs eux corrigent toutes les copies du même problème. Leur objectif est d’éviter des inégalités entre les candidats et la cohésion des notes avec le barème.
Chaque problème donne lieu à de longues discussions, et étonnamment à chaque fois la copie monopolisant le temps est celle d’un même élève. Mais après de rudes débats, nous réussissons à obtenir des notes méritées pour chacun.
A la fin de l’épreuve, nous retrouvons enfin les candidats de nouveau lessivés par les 4h30 d’épreuve. Au programme une équation fonctionnelle un peu arithmétique, un problème de géométrie, et un problème très compliqué de combinatoire pour clôturer le sujet. Après quelques discussions, nouspartons assez rapidement manger. C’est l’occasion de voir certains élèves tenter d’ingurgiter les légumes pickled roumain, et malgré nos avertissements avoir mal au ventre juste après…
Pendant que les leaders assistent à une réunion du jury pour valider les derniers désaccords entre coordinateurs et leaders, les élèves regagnent l’état de larve après 4 heures d’épreuve. Lancelot décide avec les guides d’aller découvrir la ville de Bucarest tout en courant.
Les autres élèves manifestement un peu étonnés par ce concept de visite-footing de Lancelot préfère profiter tranquillement d’une bonne balade en allant au repas du soir.



Vendredi 14 février : Fin des coordinations, distribution des médailles
Le matin c’est plan grasse matinée pour les élèves, alors que les leaders eux sont sur le qui vive. Chacun passe en revue ses différentes copies, pour être sûr de n’avoir loupé aucun détail (pas facile surtout quand il y a 47 pages). Les coordinations commencent, et premier problème dès les discussions sur le problème 6. En effet, un élève a prouvé une propriété intelligente au brouillon, mais sans grand commentaire ni même tous les arguments proprement écrit.
Malgré ce petit problème (qui finira ensuite en gain de cause pour les français après moult discussion), la coordination du problème 6 nous prend 30 secs donc se passe parfaitement, et celle du problème 4 est marquée par une réelle écoute et générosité des coordinateurs.
On retrouve alors à l’hôtel les élèves pour faire un bilan de ce RMM : que retenir des problèmes, quelles choses auraient pu être mieux faites, comment s’améliorer pour les prochains tests et surtout la tant convoitée OIM. Chacun a en plus le droit de garder ses copies (à encadrer évidemment !) et à un débrief personnalisé.
Après un rapide repas ponctué de débriefs, les médailles sont très rapidement décidées : 16 pour le bronze, 21 pour l’argent et 27 pour l’or ! Ce qui fait 2 médailles de bronze et 1 médaille d’argent pour l’équipe, une super performance ! Pour contextualiser, Akin est le quatrième participant français à avoir une médaille d’argent ou mieux au RMM, ce qui est un exploit ! Bien entendu, tout le monde a apporté sa pierre à l’édifice pour ce superbe résultat, et la France finit même septième de la compétition, à un point de la Bulgarie et de la Roumanie. Voici les scores de nos super-héros français !
Membre | Problème 1 | Problème 2 | Problème 3 | Problème 4 | Problème 5 | Problème 6 | Total | Récompense |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Lancelot Choné | 1 | 2 | 0 | 1 | 0 | 0 | 4 | |
An Pha Dang | 2 | 0 | 0 | 3 | 1 | 0 | 6 | |
Pierre Akin Dürrüoglu | 7 | 7 | 1 | 7 | 0 | 1 | 23 | Médaille d’argent |
David Lei | 7 | 2 | 0 | 1 | 7 | 1 | 18 | Médaille de bronze |
Ruirong Li | 7 | 0 | 0 | 5 | 0 | 0 | 12 | Mention honorable |
Solal Pivron–Djeddi | 5 | 7 | 1 | 4 | 0 | 0 | 17 | Médaille de bronze |
Total | 29 | 18 | 2 | 21 | 8 | 2 |
Cette année la Chine a écrasé la concurrence avec les quatre premiers scores (le quatrième étant ex-aequo avec un israëlien). Encore plus impressionnant, un élève chinois a fini en 2h30 le jour 1 (obtenant une des deux seules solution au problème 3), un autre élève a été le seul à trouver le problème 6 (et le seul à obtenir strictement mieux que un point sur celui-ci).
Pendant ce temps-là, les élèves ont été voir l’Arc de Triomphe roumain avant de rentrer se préparer pour la cérémonie de clôture.


Pour aller à la cérémonie, cette fois-ci malgré une forte insistance de certains nous utilisons le bus local, pour nous imprégner de la vie à Bucarest. On remercie bien entendu les guides pour les “billets gratuits”, et pour l’expérience !

Lors de la cérémonie de clôture, nous avons le droit aux traditionnelles présentations. Citadel, sponsor de l’OIM, fait une longue présentation de leur entreprise. Mais les élèves n’avaient pas entendu qu’il y aurait un quizz à la fin, et se font surprendre en voyant qu’il suffisait d’avoir quelques réponses pour avoir des airpods. Ensuite viennent les différents discours. Un discours a pour objectif de raconter des anecdotes marrantes sur le RMM. A part l’anecdote sur l’élève chinois, on a le droit à l’anecdote sur un élève qui a rendu 25 pages et eu 0 point (et on oublie notre élève à 47 pages qui lui en a eu) !
Ensuite on a le droit à la traditionnelle remise des médailles : chaque élèves ayant reçu une médaille monte sur scène pour recevoir sa récompense, bien souvent avec un drapeau national. Voici les photos de nos médaillés !


Ensuite nous avons le droit à un repas un peu spécial : à moitié en buffet, mais quand même sur chaque table, donc en fait chaque équipe a sa propre table. On en profite pour discuter de tout et de rien, en n’oubliant pas de manger le poulet croustillant (qui était manifestement le même que celui servit il y a trois jours).
En revenant à l’hôtel, nous en profitons pour jouer à différents jeux y compris le Gobbit, auquel un des joueurs s’arrange pour gagner toutes les parties (à charge de revanche). Nous en profitons pour continuer les discussions et jeux, même si finalement tout le monde est couché à une heure raisonnable : en effet, les élèves ont stage la semaine suivante, et un (voire deux pour Ruirong) test est au programme.


Samedi 15 février : retour en France
Soyons honnête : cette dernière matinée n’est pas très productive. Les élèves (et surtout les leaders) en profitent pour dormir, et pour faire leur valise. Grace à des vérifications de dernière minute, on ne dira pas qui a failli oublié sa ceinture une fois (un indice est caché pour trouver le coupable).
Mais il neige à Bucarest ! On a donc le droit à une jolie vue depuis la chambre d’hôtel.
Vient alors midi et le moment pour rejoindre l’aéroport afin de rentrer en France.

A l’aéroport, tout se passe pour le mieux : on trouve une boulangerie au nom très français pour se restaurer, et on passe rapidement les différentes étapes pénibles habituelles. Aucun problème ni sur l’aller ni sur le retour ça se fête !
En attendant le vol, nous retrouvons l’équipe chinoise qui prend aussi le même vol retour que nous. On en profite pour recroiser un élève de l’équipe qui avait pas mal sympathisé avec l’équipe (bénéficiant du support de Ruirong comme traductrice) et s’avère être fan de foot (surtout du foot européen).

L’avion n’a malheureusement pas trop apprécié ce temps neigeux. On a donc le droit à 55 minutes de retard dès le départ (alors que manifestement, mon voisin de droite n’a pas attendu pour dormir, avion cloué au sol ou non). Le pilote tient absolument à nous informer de toute action (même assez futile) liée à l’avion : comment se passe le dégivrage de l’avion, quand aurons-nous le droit de partir au roulage, est-ce que l’avion est plutôt glace au chocolat ou à la vanille, quel est son signe astrologique (certes, j’exagère un peu, mais pas tant que ça…)
Dans l’avion, le choix est complexe entre dormir pour récupérer, ou faire des maths. Certains s’endorment même en faisant des maths (comme quoi ce problème chinois de polynôme n’était pas si intéressant…). L’équipage est encore une fois très réceptif au fait de recevoir l’équipe de France de mathématiques et congratule les élèves (enfin ceux qui ne dorment pas).


On arrive alors au complet à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris. Pierre Akin reprend le train, alors que Lancelot, manifestement déçu par notre faible temps passé à l’aéroport, décide de refaire escale à l’aéroport pour une histoire de babiole oubliée, et les autres repartent en RER B. Puis chacun s’en va, seul de son côté, pleurant probablement la séparation des autres qui durera … au moins 36 heures, puisqu’à priori, les 6 élèves ne se retrouveront que lundi prochain au stage de Saint-Chéron (d’où j’écris d’ailleurs ces dernières lignes).
Pour les élèves l’aventure olympique n’est pas terminée. En effet, les 6 élèves sont encore en course pour la qualification à l’OIM (et Ruirong en cours pour l’EGMO en plus), donc pourront reformer une nouvelle équipe de choc pour l’Australie (même si peut-être que les encadrants seront moins stylés que ce duo de choc qui écrit le compte-rendu) !