Du 16 au 21 Février a lieu à Les Diablerets, une station de ski helvète située dans le canton de Vaud à environ 1150 mètres d’altitude, un stage international réunissant des filles de 7 pays différents. Se retrouvent, la France, la Suisse, la Slovénie, l’Espagne, l’Allemagne, la Bulgarie et l’Italie. Au programme : des cours dispensés par les leaders de chaque délégation et des exposés par des mathématiciens et mathématiciennes de renom. Notre délégation, se compose de Ambre Caron, Héloïse Faucheu, Olivia Kahn, Cilia Lemaire, Camille Pawloswki, Lilas Treilleux et Baptiste Serraille (accompagnant).
Dimanche 16 Février : L’arrivée
Je retrouve les filles à la gare de Genève vers 19h. Certaines ont pris plus de 6 transports différents (train, métro et RER) avant d’arriver. Il nous reste encore presque 3 heures de trajet avant de rejoindre les autres équipes. Au moment de monter dans notre premier train, la voix de l’annonce nous rappelle que nous embarquons dans le train “IR nonante cinq”; nous sommes bel et bien en Suisse!
À l’hôtel, une belle assiette de charcuterie et de fromage ou une salade composée pour les végétariennes attends chacun (peut-être qu’il faudrait que je songe à passer tout au féminin) d’entre nous. Après ce repas bien mérité, nous allons finalement nous coucher.
Lundi 17 Février :
Ce compte-rendu existe pour la simple et bonne raison que nos partipantes souhaitaient en avoir un. L’auteur de ces lignes n’ayant pas la motivation nécessaire pour accéder à leur requête, elles ont décidé de s’en occuper. Mes ajouts se feront en italique.
Après une bonne nuit de sommeil et un petit déj copieux, on a commencé par un cours de graphe dispensé par l’Allemagne qui a fait l’unanimité “génial, trop bien” et autres interjections. En parallèle, la venue d’un journal suisse, qui a interrogé Baptiste, notre leader puis Camille (la seule à être majeure…), on se sent célèbres maintenant ! Vous pouvez retrouver l’article en cliquant sur le lien suivant https://www.24heures.ch/des-mathematiciennes-delite-sentrainent-au-diablerets-952806720577.
Ce midi, Bappptiste nous a lâchement abandonné pour se “sociabiliser” avec les autres leaders (on se sent toujours trahies).
L’aprem, cours de théorie des nombres par l’Espagne. Apparemment on est les seuls (la France) avec la Chine et la Lituanie à inclure 0 dans N, quel manque de perspective !
Puis on a eu droit à un “incroyable quiz” avec des questions farfelues comme reconnaître la forme d’Antigua et Barbuda, ainsi qu’un blindtest, afin de se rapprocher des autres équipes (c’est l’équipe de Cilia qui a gagné, certainement grâce à sa contribution digne de notre belle équipe française !).
Enfin, nous avons prolongé la soirée avec des coinches avant d’aller dormir.
Mardi 18 Février :
Même début qu’hier, réveil difficile, petit déjeuner réconfortant, suivi d’un cours, de suites cette fois, donné par la Slovénie.
Ensuite, nous avons suivi une conférence de Maryna Viazovska (chercheuse à l’epfl, médaillée Fields en 2022 pour ses travaux sur l’empilement de sphères en dimension… 8), elle nous a parlé de films sur les mathématiques, et de ce qu’on peut en tirer. Puis on a eu un temps d’échange très intéressant.
Le midi, nous avons découvert l’existence d’un goûter durant le “coffee break” (on a encore le seum de l’avoir raté les 3 premières fois), mais ça explique pourquoi on était les seules à rester en haut…
L’après midi, nous avons eu droit au “meilleur cours de combinatoire de tous les temps” dispensé par une alliance France-Suisse (bon, ça reste de la combi…).
Ensuite, nous sommes allées acheter des provisions pour nos deux tests, avant de finir la soirée par des jeux de cartes.
Mercredi 19 Février :
Petit déjeuner à 7h30 pour partir de l’hôtel à 8h15, autant dire que le réveil a été encore plus difficile que les autres jours (on ignorait même que c’était possible). Nous sommes parties faire une petite randonnée de raquettes (qu’on nous avait promise facile pour les débutants… Apparemment seulement après la première demi-heure).
Entre batailles de boule de neige et descentes sur les fesses, nous avons finalement survécu, et vu de magnifiques paysages au passage.
Après un copieux déjeuner, nous sommes parties faire notre test, avec un “support émotionnel” pour certaines, et une belle quantité de sucre pour toutes.
Puis l’ambiance s’est vite détendue autour de quelques parties de Mario Kart avant d’aller manger, puis dormir pour être en forme pour le test de demain (ou continuer à jouer pour d’autres car, il faut se l’avouer, c’est en partie pour ça qu’on est là).
Jeudi 20 Février :
Début de journée avec un cours intéressant intitulé “claims” pour nous apprendre à bien faire nos conjectures (pour éviter de chercher à prouver quelque chose de faux pendant quatre heures, entre autres, ça peut toujours servir).
Après le déjeuner, nous avons passé notre deuxième test.
Nous avons ensuite écouté la présentation de Stanislav Smirnov, médaillé Fields en 2010 pour ses travaux sur le modèle d’Ising. Il nous a parlé de puzzles, pavages et en distribuant des chocolats pour nous motiver à participer.
Pour le dîner nous avons le droit à une raclette.
on a commencé des mini jeux olympiques avec au programme Mario kart, échecs, tennis de table et baby-foot, mais ils ont été interrompus pour cause de bruit trop tard (on n’a donc malheureusement pas pu gagner la moindre médaille d’or, mais c’était exclusivement à cause de cette interruption, n’en doutez pas).
Nous avons ensuite pu continuer la soirée avec des jeux de cartes, des échanges avec des leaders et Stanislav Smirnov, et des vols de chaussons (les babouches de Bappptiste sont vraisemblablement très aimées) avant d’aller se coucher (très tôt pour être en forme pour les cours du lendemain, évidemment).
Vendredi 21 Février : le jour du départ
Réveil difficile pour aller prendre notre petit déjeuner à 7h30 afin de finir de préparer nos valises avant les cours. Nous avons ensuite eu un cours de géométrie (enfin !!) donné par l’Italie, avant d’assister à une conférence d’Andreï Okounkov, médaillé Fields en 2006. Elle mélangeait vagues, ondes et bien-sûr mathématiques, mais nous n’avons malheureusement pas pu l’écouter jusqu’au bout car nous avions un train à prendre.
Et oui, déjà la fin de la semaine, c’est si triste. On a tenté une pétition pour rester plus longtemps mais ça n’a pas eu d’effet. Nous avons donc pris deux trains pour Genève (et raté la correspondance à une minute près, le train est parti devant nous), puis après des adieux déchirants, nous sommes reparties chez nous.
C’était une très belle expérience, en plus des connaissances en mathématiques que ce stage nous a apportées, des liens se sont créés, des inspirations sont nées, et nous en garderons de beaux souvenirs !